Les villages de Breun Darou et Breun Gouyar dans la moughataa de Rosso écrivent au président Ghazouani

jeu, 17/09/2020 - 08:34

 

Madike MBODJ - Objet : Besoins

1- Agriculture

La riziculture est notre principale activité. Nous exploitons deux périmètres agricoles de près de 400 ha chacun. Cependant, nous faisons face à de très nombreux problèmes.

- Problème d'aménagement et de l'accès à l'eau. D'où la nécessité de réhabilitation des surfaces emblavées.

- Financement : depuis toujours, nos coopératives fonctionnent grâce au crédit agricole. Toutefois, es modalités de remboursement des crédits ne nous permettent pas d'honorer nos engagements occasionnant ainsi l'endettement vis-à-vis des créanciers et surtout es hommes d'affaires qui pratiquent l'usure face à des paysans démunis et désarmés.

- La commercialisation : le marché est sous le contrôle des hommes d'affaires et des commerçants qui fixent le prix du riz paddy à leur guise. Les paysans sont soumis devant le fait accompli et n'ont d'autres choix que de vendre à perte. Cela génère une situation de dépendance face à des usuriers.

Matériels agricoles : Moissonneuses, Magasin de Stockage, Unités de décorticage du riz.

2- Désenclavement

Les villages sont à 12.km de Rosso à travers une piste cahoteuse et impraticable pendant l'hivernage. Il est difficile de se ravitailler en vivre, évacuer un malade ou accéder aux villages, faute d'une route bitumée ou de piste de production.

3- L’enseignement

Notre école est sous la menace permanente des inondations et en état de délabrement très avancé d'où la nécessité de sa reconstruction et de sa délocalisation.

Les villages de Breun sollicitent, depuis toujours la construction, d'un collège pour lutter contre la déperdition scolaire et empêcher le déplacement des familles à revenu faible, vers les centres urbains.

4- Electrification

Le développement économique et social ne peut se faire saris l'accès à l'électricité. Les villages sont situés à 8Km du réseau électrique.

5- L'eau

Le mètre cube d'eau nous revient à 350 ouguiya (ancienne monnaie). La majorité de la population vit sous seuil de la pauvreté. Nous demandons une baisse conséquente du prix de l'eau.

6- Problème foncier

Comme de nombreux villages, nous sommes victimes de la spoliation foncière. Au moment où certains hommes d'affaires exploitent des centaines d'hectares, nous, populations autochtones, sommes marginalisées. Nous exprimons notre attente et notre espoir à l'endroit du gouvernement pour que l'aménagement de la cuvette de Mbakh, situé à quelques encablures des villages, puisse réparer l'injustice subie par le passé.

Les responsables :

Brenn Darou : contact : 22 39 23 30

Breun Gouyare : contact : 22 09 67 40