Des militaires burkinabè lors d'un entrainement en avril 2018 (image d'illustration). ISSOUF SANOGO

ven, 13/11/2020 - 14:41

RFI

/ AFP

Texte par :RFISuivre

2 mn

Le bilan s'aggrave après une attaque survenue ce mercredi dans le nord du pays. Quatorze soldats burkinabè ont été tués en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre.

 

Avec notre correspondent à Ouagadougou,  Yaya Boudani

L’attaque a eu lieu entre Beldiabe et Tin-Akoff. « Les assaillants étaient en surnombre en s’attaquant à cette unité », soutient une source sécuritaire. Selon cette même source, l’unité de soldats avait quitté Gorom-Gorom et rejoignait rejoindre sa base à Tin-Akoff, non loin de la frontière malienne.

Conséquence de cette attaque mortelle, la suspension de la campagne électorale pour plusieurs candidats pendant des jours. Au cours d’un grand rassemblement face aux populations de Ziniaré, le président Kaboré avait demandé une minute de silence en la mémoire des soldats disparus, avant même le bilan officiel de de l’attaque. Quelques minutes plus tard, il avait annoncé la suspension de sa campagne pour quarante-huit heures.

Zéphirin Diabré le chef de file de l’opposition, Tahirou Barry ou encore les partisans de Yacouba Isaac Zida ont depuis pris des mesures similaires. Pas de campagne électorale pendant vingt-quatre à soixante-douze heures. Cela « en signe de deuil et d’hommage aux 14 militaires tombés », précise le président de l’union pour le changement Zéphirin Diabré.

 

Le Premier ministre Christophe Dabiré s’est dit très attristé par cette attaque. « Malgré l’adversité et avec courage, nous devons conduire le processus électoral à son terme et conduire la marche de notre pays vers le développement », a-t-il ajouté.