Conseil de sécurité de l’Onu : Macky Sall réclame une place permanente pour l’Afrique

sam, 14/11/2020 - 20:09

Conseil de sécurité de l’Onu : Macky Sall réclame une place permanente pour l’Afrique

lesoleil

En clôture du Panel de haut niveau, jeudi, à l’Élysée, dans le cadre du Forum de Paris sur la paix, le Président de la République a remis sur la table et défendu vaillamment la place légitime de l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies. En visioconférence avec le secrétaire général de ladite institution et d’éminents autres dirigeants du monde, Macky Sall a appelé à la remise en cause des « règles dépassées » qui régissent cette instance mondiale de décision.

Paris (France)- « Il y a des parties du monde qui n’étaient pas là en 1945 puisqu’elles étaient sous colonies, et nous n’étions pas là quand on formait les Nations unies. Donc, les règles qui gouvernent les Nations unies ne sont pas dans notre intérêt », a affirmé le Président Macky Sall. Et de poursuivre : « Dans toute l’Afrique, composée de 54 États, aucun n’est membre permanent du Conseil de sécurité. Aucun, alors que l’essentiel de l’agenda, c’est l’Afrique, les conflits en Afrique, les maladies, le terrorisme. Et nous ne sommes pas présents. C’est injuste ! Nous faisons des rotations chaque deux ans, etc., ce n’est pas juste. Il faut que nous osions, avec vous, remettre en cause ces règles qui sont dépassées parce qu’ayant fait leur temps depuis plus de 70 ans », a-t-il affirmé. À l’époque, a-t-il rappelé, l’humanité faisait, peut-être, 2 à 3 milliards. Aujourd’hui, dixit Macky Sall, nous sommes 7 milliards. « Il y a plus de 5 milliards qui n’ont aucune représentation au Fonds monétaire international (Fmi). La directrice générale du Fmi vient de le dire, notre participation est marginale. C’est la portion congrue parce qu’au moment de contribuer, nous n’avions pas les moyens de le faire », a souligné le Président Sall. Pour autant, il a salué l’idée d’Emmanuel Macron et de Charles Michel qui consiste à dire que « les pays qui peuvent se passer de ces ressources, car ayant d’autres capacités, peuvent permettre que leur droit puisse servir, comme dans une mutuelle, à aider les autres qui en ont actuellement besoin ». Revenant sur la rencontre, le Chef de l’État a indiqué : « Je voudrais saluer cette réflexion que le Forum de Paris sur la paix nous permet d’avoir pour bâtir ensemble un avenir radieux dans la solidarité et dans l’inclusion ».

Ousmane Noël MBAYE

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