Idriss Bouna Vall - Né en 1928 dans la région de Dakhlet -Nouadhibou, Abdallahi Ould Ahmed Ould Chreif fut un enfant intelligent, doué et avide de connaissances. Il faisait partie du premier groupe de jeunes de Nouadhibou partis étudier à Boutilimit.
Après ses études à Boutilimit, il reçoit en 1958 une formation militaire pour devenir plus tard un douanier de la première promotion (Numéro Matricule : 001), il servira à Kaédi, Aïoun, Nouakchott, Atar, Zouerate, F’derick, Boulanouar, avant de rejoindre Nouadhibou.
Le 1ier janvier 1990, il est admis à jouir de ses droits à la retraite après les bons et loyaux services qu’il a rendus à la douane pendant 32 ans.
Le 3 janvier 1990, il décide de son propre gré de libérer son logement de douanier pour s’installer dans la banlieue Nord de Nouadhibou plus généralement appelée «Numrowatt ».
Malgré cela, la réglementation douanière relative au logement social, l'autorise normalement à continuer d'occuper son logement jusqu'à la fin de l'année scolaire surtout que ces enfants étaient scolarisés, mais feu Abdallahi en a décidé autrement car pour lui ce logement n’est plus le sien et ce depuis son départ à la retraite le 1ier janvier 1990, c’est juste une parenthèse pour dire combien il était noble et juste, il se satisfaisait de ce qu'il avait et de ce qu'il était.
La Mauritanie perd aujourd’hui un homme profondément croyant, un grand patriote qui a servi noblement son pays avec beaucoup de dévouement, de droiture et d’engagement. Il était également un modèle de générosité, une générosité sans borne qui lui a valu d’ailleurs le surnom de Rajjel EL Maaloum (l’homme généreux). Je ne peux pas m'empêcher de raconter aussi l’histoire connue de la fameuse porte à l'entrée à la cour de sa propre maison qu’il décide d’enlever pour s'en débarrasser pour toujours afin que sa maison reste et demeure ouverte à tout le monde.
Tout comme un champion fier et déterminé, feu abdallahi ould chreif a tout donné et il a tout gagné.
Puisse le Très Haut accorder son immense miséricorde au cher disparu et l’accueillir en son vaste paradis parmi les prophètes, les Chouhada et les saints. Nulle meilleure compagnie. Annonce la bonne nouvelle à ceux qui sont patients, à ceux qui disent lorsqu’un malheur les atteint : Nous sommes à Dieu et à lui nous retournons.
Idriss Ould Bouna Vall