Maghreb Online - Marlaska irrigue le Sénégal et la Mauritanie avec 6,5 millions pour contrôler l’immigration.
C’est pour être reconnaissant. Bien que les sources gouvernementales insistent sur le fait que pratiquement toutes les subventions d’un million de dollars qui aboutissent dans les pays africains ont à voir avec le contrôle de l’immigration, elles ne reflètent généralement pas cela dans le titre de l’aide.
Cependant, le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, a jeté tant de parures et de vêtements pour appeler les choses telles qu’elles sont. Début 2021, le ministère de l’Intérieur a alloué, pour le moment, 6,5 millions d’euros au Sénégal et à la Mauritanie pour contrôler l’immigration irrégulière en provenance des pays d’origine.
Ce n’est pas une grosse somme d’argent, mais des sources exécutives assurent que ces pays «ne comprennent pas» une autre façon de faire de la politique qui n’a pas à voir avec l’argent.
Sur ces 6,5 millions d’euros, la majorité ira directement à la Mauritanie, l’un des pays d’Afrique qui reçoit le plus d’argent des caisses publiques espagnoles. Dans ce cas, le ministère de l’Intérieur ne parle pas directement de l’objet du contrat de contrôle de l’immigration en tant que tel, mais il précise que les cinq millions d’euros des caisses publiques espagnoles constituent une «aide directe à la Mauritanie dans le domaine de l’international.
Coopération policière (deuxième semestre 2020) ». Une coopération qui se traduit par leur donner beaucoup plus de moyens pour empêcher les émigrants de quitter le pays à la recherche de meilleures conditions.
Dans le cas du Sénégal, Marlaska a directement retiré le masque. C’est 1,5 million d’euros des caisses publiques qui constitueront une «aide directe au Sénégal (second semestre 2020) pour financer des activités de lutte contre l’immigration irrégulière, dans le domaine de la coopération policière internationale».
Les deux aides directes, qui totalisent 6,5 millions d’euros, aboutiront dans ces pays africains, qui les utiliseront à leur discrétion.
Les deux subventions, qui ont été approuvées avec le même style et la même forme, ainsi qu’à la même date (4 février), seront distribuées par le biais du même instrument: le Secrétariat général à la gestion économique et financière.
En d’autres occasions, et en règle générale, le Gouvernement utilise généralement l’Agence espagnole de coopération internationale au développement, par l’intermédiaire de laquelle il investit des millions d’euros publics dans d’autres pays pour des questions de diverses natures. Cependant, cette fois, la corruption des forces de police africaines s’accompagne de noms et de prénoms.
« Vu le rapport de la Direction générale des relations internationales et de l’immigration, qui met en évidence la situation actuelle du flux d’immigration irrégulière qui fait de la lutte contre les réseaux dédiés à ces activités l’une des priorités de l’agenda politique espagnol et européen, en tant que source des violations des droits de l’homme (…)
Je décide d’accorder à la République du Sénégal une aide de 1 500 000 € (un million et demi d’euros), pour le cofinancement des dépenses engagées par les autorités sénégalaises dans leurs activités de coopération avec l’Espagne en surveillance des frontières et dans la lutte contre l’immigration clandestine, au cours du second semestre 2020 », commentent-ils dans un rapport du ministère de l’Intérieur auquel MONCLOA.com a eu accès.
Le niveau de détail est intéressant, car ils précisent à quoi l’argent doit être dépensé, malgré le fait que plus tard les pays qui le reçoivent l’utiliseront pour ce qu’ils considèrent, comme assuré par des sources de l’administration familiarisées avec le processus.
«Plus précisément, la répartition des dépenses sera la suivante: 325 000 euros pour le carburant, l’huile, la réparation et l’entretien des véhicules terrestres sénégalais. 23 000 euros pour le carburant, l’huile, la réparation et l’entretien des navires sénégalais.
1.144.700 euros pour les indemnités provenant des participants effectifs à la procédure 7 300 euros d’indemnités journalières de fonctionnement (frais remboursables) pour le chargé de liaison sénégalais au Centre de coordination régional des îles Canaries (ci-après CCRC) ».
Source : Moncloa, 12 fév 2021
Tags : Mauritanie, Sénégal, Espagne, migration,