Ousmane Sonko, leader du Pastef
Il est sur toutes les lèvres. Mais depuis sa déclaration-réponse aux accusations de Adji Sarr, Ousmane Sonko n’avait plus parlé, même pas après les violences et arrestations de ses militants. Le leader de Pastef a repris la parole publique samedi, devant le Mouvement jigeen Pastef (Mojip), les femmes de son parti venues lui exprimer leur soutien. Ousmane Sonko a pardonné à son accusatrice Adji Sarr. «Celle qui a été manipulée, je lui pardonne parce qu’ils ont utilisé (Ndlr : le régime) une personne fragile, sensible et exposée. Pour trouver alors la responsabilité, il faut se tourner du côté des commanditaires qui ont mis de l’argent, des moyens pour la manipuler à leur guise. Donc, ce sont eux le problème», a dit le député qui, jusque-là, n’a prononcé le nom de la masseuse qui l’accuse de viol et de menace de mort. En outre, l’opposant a appelé les femmes de son parti à la résistance. «Le parti nous appartient, la mission est la nôtre. Tout cela est fait à dessein : c’est pour écarter Ousmane Sonko de l’élection présidentielle de 2024. Donc, ce n’est que de la politique. Alors une attaque politique se règle par une réponse politique. Dans cette affaire, magistrats, avocats, professeurs d’université et tous ceux qui ont vu et lu le rapport ont tous dit que ces gens se moquent des gens. Donc encore une fois, il ne s’agit point d’une une affaire judiciaire, mais d’une cabale politique», a-t-il réitéré.
Face aux femmes de Pastef, Ousmane Sonko a encore défendu la thèse du complot qui serait orchestrée par le régime du Président Macky Sall. «Ne faites pas de ce dossier une affaire de femmes ! Ce n’est nullement la responsabilité des femmes. La preuve, depuis l’éclatement de cette affaire, ce sont les femmes qui sont devant. En Casamance, les femmes sont sorties par milliers. Ma maman m’a dit que le quartier, la maison ne désemplissent plus. C’est une affaire ourdie par des personnes malintentionnées», a-t-il insisté. Ousmane Sonko a également témoigné toute sa reconnaissance et sa surprise à l’endroit de tous les Sénégalais, mais également des communautés religieuses.