Fidèles catholiques de la paroisse Notre-Dame, à Ndjamena, au Tchad. © François Mazet/RFI
Le Tchad est un pays toujours en deuil national et les Tchadiens sont dans l’attente, après une semaine historique qui a vu le décès du président Idriss Déby, l’installation d’un comité militaire de transition mené par son fils, Mahamat, et des funérailles nationales, vendredi 23 avril, en présence d’une douzaine de dirigeants étrangers. Les différents représentants de la société civile et des confessions religieuses ont appelé à des discussions pour préserver la paix dans le pays, notamment la conférence épiscopale catholique.
Nos envoyés spéciaux François Mazet et Boris Vichith se sont rendus, ce dimanche matin 25 avril, à l’office célébré par l’archevêque de Ndjamena.
La cathédrale Notre-Dame étant toujours en réfection, une petite centaine de croyants se retrouvent sous le chapiteau où l’évêque Edmond Goetbé Djitangar prononce une homélie dominicale dominée par la nécessité de la paix et de l’ouverture du jeu politique.
« Notre pays vit un moment délicat mais déterminant de son histoire et beaucoup de concitoyens s’interrogent sur son futur, au vu de ce qui se passe aujourd’hui. »
À la sortie, les paroissiens dont Mathilde, ne souhaitent pas autre chose : «Tous les Tchadiens doivent avoir à cœur la paix. Parce que la guerre, on en a tellement souffert ! Ce sacrifice ultime qui est fait par notre défunt président, c’est pour annoncer une nouvelle ère sur le pays, la paix. »
La paix est un mot mais surtout des actes, insiste t-elle. Avis partagé par Bandiara, fonctionnaire à la retraite: « Les autorités de transition doivent tendre la main. Le pouvoir ne se gère pas tout seul. La confiscation du pouvoir par les militaires ne règle rien et nous souhaitons qu’il y ait un partage. »
Un éventuel partage des pouvoirs sera au cœur des discussions politiques des prochains jours.
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