Chighali Mohamed - Il était de coutume et de tradition aussi bien chez les arabo-berbères, les harratines que chez les negro-mauritaniens que lorsqu’un voyageur arrive chez quelqu’un qu’on lui serve à boire, qu’on lui fasse du thé et qu’on lui offre un repas avant de commencer à lui poser les questions de savoir qui il est, d’où il vient et de commencer à lui arracher par d’interminables questions toutes les nouvelles du chemin de son parcours.
Une communication traditionnelle et orale qui, à la fois donne et permet de recevoir des informations dans un flux d’échanges de nouvelles sur tous les sujets abordés tout au long de la durée de l’escale du voyageur.
Logiquement c’est aussi un peu comme cela que cela devait se passer avec l’actuel président.
Arrivé à cette de date du 1er aout 2021 après un voyage de 720 jours, il est tout a fait normal, qu’on lui pose toutes sortes de questions notamment sur son parcours et les étapes franchies.
Dans une vidéo qui a fait un tabac « très bas » à cause de l’insolence de certains propos tenus, un negro-mauritanien vivant en exil en Europe (parlant de la protection des symboles) a classé l’actuel président (Ghazouani) au bas de l’échelle de la liste des présidents qui se sont succédés à la tête de ce pays depuis son indépendance.
Comme pour ajouter quelque chose qui manquait à ce que disait le negro-mauritanien dans son vocal qui a fait un succès de curiosité fou et la Une sur tous les réseaux sociaux, un autre mauritanien, arabo-berbère cette fois, ne s’était pas montré tendre avec le président Ould Ghazouani. Par des propos qui frôlent la provocation, ce mauritanien de souche maure a dit que Ould Ghazouani lors de sa campagne électorale avait fait du porte-à-porte pour « mendier » les voix des électeurs, et que maintenant qu’il est élu, il veut leur imposer de fermer leurs « gueules ».
Tout ce remue ménage a été entrainé par le projet de loi sur le respect des symboles soumis à l’Assemblée Nationale.
Balisage des libertés d’expression impossible.
Si on ajoute aux vocaux de ces deux « vont en guerre », la voix de Taleb Ould Abdel Wedoud (exilé au Canada), un adepte de la folie des grandeurs, apparemment sous dépendance des critiques abjectes insolentes et injustifiées à l’égard du chef de l’Etat, puis les dérives de Sidi Kmach un arabo-berbère (barbare verbalement) dont la place n’est pas dans la cabine d’un poids lourd mais plutôt dans la cellule d’un centre psychiatrique, et enfin celle d’un autre negro-mauritanien Sy Mamadou, (un croisement hormonal de maures et de négro-africains) rescapé d’Inal vivant aux Etats-Unis, on est en droit de se poser la question de savoir si, Ould Ghazouani actuellement au pouvoir est bon ou mauvais et qu’est ce qui ne va pas entre le général converti en chef d’état et certains activistes politiques mauritaniens.
En tous cas ce qui est certain, c’est que ni les critiques violentes et déplacées de Ould Abdel Wedoud, ni les dérives de démences de Ould K’mach un poids lourd dans l’idiotie et l’insolence, ni les petites phrases « meurtrières » du rescapé d’Inal Sy Mamadou ne peuvent servir de mesures pour sonder ou évaluer les performances de Ould Ghazouani 25 mois après son arrivée au pouvoir. Ces trois personnes et leurs abonnés des plateformes ne représentent qu’un pourcentage infime de l’opinion publique.
Ce qui est par contre important de savoir et qui doit peser de son poids dans la balance de l’évaluation des performances de l’actuel président, c’est ce qu’on pense de lui ici à l’intérieur du pays. Dès lors, une des questions qui se posent alors et qui est peut être la plus importante, est celle de savoir si les mauritaniens, par le nombre qui correspond à 52,01 % des voix exprimées lors des dernières élections présidentielles, sont satisfaits ou non du candidat qu’ils ont porté au pouvoir.
Et l’autre question, serait d’essayer de savoir ce que pensent les 47,99 % autres mauritaniens (qui n’ont pas voté pour lui ou qui se sont abstenus) de celui qui vient franchir la première marche du palier de la 3 ème année du mandat que lui confère la constitution du pays. Voilà les questions essentielles et qu’on est en droit tous de nous poser et que nous devons nous poser pour essayer de savoir si la Mauritanie, cette fois, (il est bien de le préciser), est entre de « bonnes » mains ?
Je pense personnellement, beaucoup de mauritaniens aussi (ce que pense peut être Ould Ghazouani lui-même), si l’actuel président pouvait savoir dans quel état était le pays au moment du départ de l’ancien président Ould Abdel Aziz, il aurait probablement décliné l’offre qui lui avait été faite d’assurer la succession de celui qui a été décrit par un député comme le « visiteur » de la mare.
L’insolence sur la toile, une nouvelle arme de dénigrement.
Certains citoyens, profitent de l’ouverture démocratique décidée par Ould Ghazouani et de l’indépendance de la presse octroyée par Ould Abdel Aziz quand il était au pouvoir pour s’adonner à des exercices périlleux d’insolences sur la toile qui dénigrent des responsables ou des hommes politiques, allant même parfois jusqu’à blesser leur amour propre et celui de leurs proches.
On peut comprendre les raisons de cette insolence pour la « folle » de Aziz qui ne pique ses crises que si elle parle de Ould Ghazouani ou de Jemil Mansour. On peut le comprendre aussi pour un malade mental comme Sidi Ould Kmach qui confond la toile des réseaux sociaux et l’asile psychiatrique. Mais on ne peut pas le comprendre par exemple pour Sy Mamadou (le survivant d’Inal qui se veut un politicien éveillé) ni pour Taleb Ould Abdel Wedoud, (le Docteur) à moins que son doctorat soit un doctorat obtenu dans une filière de l’insolence.
Ould Ghazouani recyclé et comment ?
Ould Ghazouani est actuellement le chef de l’Etat. Même s’il appartient à une junte militaire qui, depuis 1978 est plus présente au palais de la République que dans les casernes, il demeure un patrimoine et un symbole qui nous appartient tous. Il n’est pas à l’abri des critiques parce qu’il est comptable de la tenue des promesses qu’il a faites dans son livre vert. Mais nous citoyens, sommes par ailleurs aussi comptables de nos jugements sur sa qualité de président. Si donc, lui n’est pas à l’abri d’éventuelles critiques, il n’est pas non plus exposé en tant qu’individu à la vindicte verbale incontrôlée d’aliénés politiques à la dérive.
Que Taleb Ould Abdel Wedoud, Ould Kmach, Kaw Bilbassi (qui ne retrouve son origine mauritanienne que lorsqu’il injecte des propos racistes sur la toile) s’en prennent à cœur joie pour dénigrer dans la mêlée et dans un déversoir de vocaux plus insolents les uns que les autres, Ould Ghazouani, la Première Dame, Ould Merzoug, Ould Meguet, Ismail Ould Cheikh Sidiya, Misgharou, Ould Oumère, Cheikhna Ould Nenni, Ould Zahav et d’autres encore, cela ne me surprend pas personnellement.
J’ai comme l’impression que malheureusement certains d’entre nous ont un tempérament hystérique inné qui ne peut pas les empêcher de se verser dans des insolences verbales inouïes et surtout injustifiées. Certains d’entre vous n’oublieront peut être jamais, ces insultes répétées et déplacées de Biram Ould Dah Ould Abeid à l’égard du Ministre Ould Diaye en peine séance de débat de l’Assemblée Nationale.
Il est par ailleurs difficile pour beaucoup d’entre nous de s’expliquer les raisons qui ont poussé ce même Biram à injurier Ould Bouamatou qui a soutenu sa campagne électorale pour 158.000.000 de « slalikhs ». Comme on a du mal à avaler cette dérive insolente et très très mal déplacée de Ould Baye, président « accidentel » de l’Assemblée Nationale quand il s’était pris à insulter publiquement et en pleine séance le père du député de Daghlet-Nouadhibou, Ghassem Ould Bellali.
Et enfin on ne peut non plus classer aux oubliettes les propos peu polis de Isselkou Ahmed Izid Bih Néyé à l’endroit du sénateur Ould Ghade, dans sa réponse sur la question relative au versement par la Lybie d’une rançon pour la libération de Senoussi, quand il disait que le sénateurs avait « usé ses souliers courant dans tous les sens à l’étranger ».
Les exemples sont nombreux. Je passe sous silence les tirs croisés nombreux sur l’autoroute du dénigrement qu’empruntent beaucoup d’entre nous et qui donnent l’impression que leur insolence n’a pas de limite et qui manifestent publiquement pour s’opposer a ce que la loi sur la protection des symboles ne soit pas votée, pour donner libre cours à leur sport politique favori, celui du dénigrement « sans balisage ».
On ne peut pas construire un pays sur la base de dénigrements désordonnés, ciblés et agrémentés par le mensonge, des insolences incontrôlées et injustifiés surtout lorsque ces dénigrements ne contribuent en rien aux avancées du pays et portent atteinte à la dignité et la morale des personnes.
Ould Ghazouani incompris ou incompréhensible ?
Ould Ghazouani est un président bon ou mauvais ? Chacun, est en droit de donner une réponse par l’une ou l’autre des réponses. Mais chacun de nous, avant de donner sa réponse devait au moins se poser la question de savoir d’où vient Ould Ghazouani. Ould Ghazouani, est arrivé ce 1er août 2021 après un parcours présidentiel de 24 mois. Mais beaucoup de personnes ne se posent pas vraiment la question de savoir dans quelle situation se trouvait le pays au moment où il a pris les rênes il y’a 24 mois.
Quand Ould Ghazouani a pris le pouvoir au début du mois d’août 2019, cinq voyants étaient au rouge. Le voyant économique, le voyant financier, le voyant social, le voyant humanitaire et le voyant politique. Tous ces voyants au rouge créaient un embouteillage de multiples problèmes à résoudre enchevêtrés avec les conséquences de la Covid-19, cette pandémie qui a fait voler en éclat tous les plans de développement ou de redressement des économies des pays, mêmes les plus avancés. Des mauritaniens, ou ceux d’entre eux malintentionnés pensent que, parce que les manifestants qui se succèdent sur la place de la liberté pour réclamer la résolution de certains problèmes comme ceux des employés de l’ENER, ceux des riverains de la décharge de Tivirit, ceux des licenciés de Pizzorno qui réclament encore leurs droits, rien n’a été fait pratiquement depuis le départ de Aziz.
Bien entendu, il ne sert à rien de verser dans la polémique parce que c’est ouvrir une brèche pour un débat stérile qui ne va profiter qu’aux lance-flammes de la provocation et du dénigrement. Mais à regarder de près par exemple ces problèmes qui ont poussés les mauritaniens aux manifestations sur la place de la liberté, tous ces problèmes sont des passifs qui ne sont pas à mettre à l’actif d’un régime qui a des priorités beaucoup plus contraignantes que la solution de petits problèmes hérités.
Certains, prennent pour prétexte, que l’actuel président par son appartenance à une mouvance qui dirige le pays depuis une décennie a concouru à la situation dans laquelle le pays est plongé aujourd’hui. Que le nouveau président ait été, même la pièce maitresse de la gabegie, du désordre économique instauré, du pillage de nos ressources, ou qu’il ait été l’acteur passif d’un tel carnage, je répéterais ce qu’un autre avait dit : « on s’en fout ». Son passé n’est pas et ne doit pas être un élément déterminant dans la jauge de ses capacités de diriger le pays et de le mettre sur les rails. C’est son présent qui servira de baromètre pour mesurer ses capacités et ses aptitudes à se réhabiliter d’un passé qui l’accuse pour passer à un avenir qui doit le disculper.
Mais malheureusement pour nous, certains d’entre nous, se cachent cette vérité à admettre, et préfèrent donner de Ghazouani l’image d’un chef d’état qui joue dans les prolongations d’un match pour lequel il a été appelé en remplacement de son ami de 40 ans qui est l’une des faces de la même pièce qu’ils constituent tous les deux.
Si Ould Ghazouani pense, que les slogans, les grandes affiches, les photos de hautes définitions, les « T’heidines » de la télévision El Mouritaniya, les ruées vers les lieux où il se rend en visites officielles sont des preuves de sa réussite, des mesures et des indicateurs de sa popularité, il se trompe parce que « trompé ». Jamais un chef d’Etat, ni par le passé, ni jusqu’en 2019, n’a été plus populaire, plus chanté et plus applaudi que Ould Abdel Aziz qui pensait qu’on pouvait « tromper tout le peuple tout le temps » et qui, aujourd’hui se plaint de ses conditions de détention dans une villa qu’il connait bien pour avoir « hébergé » sous son régime un hôte de marque.
Je pense que la liberté de presse que me confère ma profession et la liberté de parole que me confère la Constitution de mon pays me donnent le droit de dire, d’une autre manière et par d’autres propos, (pas ceux de Taleb Ould Abdel Wedoud, le lâche qui vocifère de loin, ou l’aliéné mental Ould K’Mach qui croit que la grandeur de l’Amérique peut « réhabiliter » ses crimes de folies mensongères), me donnent donc le droit de dire à Ould Ghazouani que s’il pense qu’il peut réaliser l’exploit de Ould Abdel Aziz, qui a commencé comme « président des pauvres » et a fini comme président d’une « poignée de riches », il est entrain inconsciemment de se mettre le doigt dans l’œil.
Les mauritaniens sont comme les bancs de poissons. Ils se déplacent ensemble dans des ballets « d’intérêts ». Si les mauritaniens ont été capables de réduire la puissance de Ould Abdel Aziz à la faiblesse d’un détenu qui demande plus d’air pour respirer, si j’étais le président Ghazouani j’éviterais me retrouver en face de « leur volte-face ». Surtout que j’en connais personnellement quelque chose. C’est pour la petite histoire. J’ai été en mission à Tamchekett quand Ould Haidalla était prisonnier. Il faisait beau cet après midi d’une journée de travail durant laquelle je consultais pour TV 5 la chaine française qui faisait un reportage dans le pays.
Le préfet, (un ami) et moi étions assis en face d’une porte entr’ouverte. Derrière cette porte, on entendait une lecture de coran qui faisait vibrer le cœur. J’ai posé la question au préfet de savoir qui lisait le coran de cette voix douce. Il m’avait répondu c’est Haidalla. J’avoue que je n’avais jamais pu m’imaginer que j’étais si près d’un homme que j’admirais beaucoup pour son honnêteté, ses valeurs militaires et sa piété, même si par ailleurs je le détestais pour sa dictature politique. (Sous son régime des collègues de la Radio avaient emprisonnés et torturés). J’ai demandé au préfet si je pouvais rentrer le saluer. La réponse était « non ».
J’ai demandé au préfet (curiosité journalistique) s’il rend visite souvent au prisonnier (Haidalla). Il m’a répondu : « quand j’ai le temps, je rentre lui dire bonjour ». J’ai répliqué sans mesurer la maladresse de mes propos « Il peut manquer tout à un préfet de Tamchekett, sauf le temps ».
Et j’ai ajouté simplement : C’est incompréhensible. Monsieur le Préfet. Derrière cette porte, il y’a un grand homme malgré tout ce qu’on peut dire de lui ou lui reprocher. » J’étais dégouté et je n’ai pas pu boire le verre de thé que j’avais demandé de préparer pour moi. Dégouté parce que le cynisme des mauritaniens n’a pas de limite, comme les propos de certains aliénés mentaux qui se dissimulent derrière leurs statuts de pseudos refugiés.
Mohamed Chighali