Richard Toll : le sucre importé de la Mauritanie alimente Dakar

ven, 10/09/2021 - 08:57

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Iodenews - A Richard Toll dans la région de Saint-Louis, le sucre importé de la Mauritanie gagne du terrain à l’occasion de la pénurie du sucre notée ces derniers jours et alimente la capitale sénégalaise.

Au Sénégal, le sucre cristallisé se faisait rare courant mois d’août. Les vendeurs de sucre importé de la Mauritanie en ont profité pour augmenter leur chiffre d’affaire. Car leur quantité vendue a connu une hausse de plus de 50% grâce à l’achat des voyageurs.

A la gare routière de Richard Toll, des jeunes s’activant dans la vente de sucre interpellent les moyens de transport venant du Fouta et se dirigeant vers la capitale sénégalaise.

Un sac de cinq kilogrammes de sucre et des sachets de biscuits à la main, Mouhamadou Diop se dirige vers les clients d’un bus qui vient de stationner devant les gargotes de la gare routière. Il expose ses marchandises et attire l’attention des passagers par ses prix du sucre abordables.

« Venez prendre, c’est à 2500 Fcfa les cinq kilogrammes, chante-t-il. Maintenant ça marche bien. Au début, je vendais 25 kg par jour mais actuellement je vends plus de 50 kg chaque jour. Je vends mes marchandises aux passagers qui vont sur Dakar car il y’a une pénurie là-bas ».

Les vendeurs du sucre mauritanien importent les marchandises à partir de la frontière. Ils font souvent l’objet d’arrestation et leurs produits saisis par la douane Sénégalaise dès fois même à l’intérieur de la ville de Richard Toll. Baye Ndiaye explique les difficultés qu’il rencontre en important ce produit. « C’est difficile. Même avec un sac de cinq kg, les douaniers te poursuivent. Parfois, ils te trouvent dans les bus et te humilient devant tout le monde », dénonce-t-il.

Le sucre mauritanien coûte moins cher que celui sénégalais alors le Sénégal dispose d’une grande entreprise productrice de sucre à Richard Toll. Par exemple, le kilogramme de vendu à 700 Fcfa ces derniers jours à Dakar est vendu à 500 Fcfa à Richard Toll. La question qui se pose est alors de savoir s’il faut laisser la CSS maintenir le monopole pour fixer librement son prix de vente ou s’il faut libéraliser le marché pour soulager les populations.

Oumar Ba de retour à Bababé pour iodenews.com