Le ministre des Affaires économiques et de la Promotion des secteurs productifs, l’ambassadeur de France en Mauritanie et la directrice de l’Agence française de développement (AFD) à Nouakchott ont signé une convention visant à renforcer le système judiciaire mauritanien, a informé l’ambassade de France à Nouakchott dans un communiqué diffusé jeudi dernier.
Le projet prévoit la construction d’un institut spécialisé de formation des professionnels de la justice, notamment des magistrats, des greffiers et des avocats, ainsi que l’accompagnement de directions clés et de l’Inspection générale du ministère de la Justice dans leurs efforts de modernisation. Le projet visera également à améliorer le dispositif d’aide judiciaire et légale pour les personnes les plus vulnérables.
Dans le Hodh el Chargui, territoire dit de prévention des conflits du G5 Sahel où se déroule l’Approche Territoriale Intégrée de l’Alliance Sahel, le ministère de la Justice travaillera avec les ONG Terre des Hommes Lausanne et l’Association des Femmes Chefs de Famille afin de soutenir les mouslihs dans le renforcement de leurs liens avec les tribunaux, de les accompagner dans leur rôle de conciliateur et de faciliter ainsi l’accès à la justice à au moins 800 justiciables.
L’AFD contribue à hauteur de 6 500 000 € à la mise en œuvre de la stratégie du ministère de la Justice, à travers un programme visant à renforcer les compétences des professionnels de la justice et à améliorer l’accès des citoyens mauritaniens au système judiciaire, programme auquel l’Etat mauritanien contribue à hauteur de 650 000 €.