Le ministère des Affaires sociales, de l’Enfance et de la Famille a organisé, mardi à Nouakchott nord, une manifestation à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines, à l’instar de la communauté internationale, sous le thème : ‘’sa voix, son avenir’’.
Les activités de cet événement de sensibilisation comprennent des conférences sur la gravité de ce phénomène, en plus d’une présentation sur l’attitude de la Charia par rapport à une telle pratique.
Dans un prononcé pour la circonstance, la conseillère technique chargée du genre, Oumou Kelthoum Hamdinou, a indiqué que la préservation des droits de l’Homme et la garantie de la dignité humaine constitue l’une des composantes essentielles du programme de réforme de Son Excellence le Président de la République, M. Mohamed Cheikh El Ghazouani.
Elle a ajouté que, conformément à cette tendance, le département de l’action sociale, dans le cadre de ses efforts pour autonomiser les femmes en vue d’une culture des droits faisant du respect des droits des femmes un choix irréversible.Mint Hamdinou a souligné que la commémoration de cette journée est l’occasion de faire le point sur ce qui a été fait à cet égard, et de discuter des moyens les plus efficaces pour éliminer cette pratique néfaste pour la santé des filles.
Elle a signalé que le phénomène des MGF est une pratique répandue dans notre pays malgré les efforts déployés par le département et les différents acteurs ces dernières années, malgré le pourcentage de 64%, selon les résultats d’une enquête menée en 2019, qui a montré une baisse par rapport à une autre enquête réalisée en 2011, qui a donné un taux de72%.
La conseillère a indiqué que cette baisse est le fruit de la mise en œuvre d’un plan d’action issu d’une stratégie nationale de promotion de l’abandon de cette pratique préparée par le département en coopération avec les partenaires et les acteurs de ce domaine.
De son côté, la coordinatrice du Programme de protection des Nations Unies (UNICEF), Mme Halima Bakari Marcos, a exprimé sa profonde appréciation de l’initiative de célébrer cette journée en coopération entre le gouvernement, les agences du système des Nations Unies, les organisations non gouvernementales, les organisations de la société civile et les organisations de jeunesse, sous les auspices du ministère de l’action sociale et de l’enfance et la famille.
Elle a appelé à l’accélération des efforts mondiaux pour éradiquer cette pratique malgré encore très enracinée.
La pratique de ce phénomène va au-delà de la douleur physique pour inclure des effets profonds sur la santé sexuelle, reproductive et mentale des filles, ce qui motive les organisations des Nations Unies à renforcer les actions visant à l’éliminer complètement d’ici 2030.
La cérémonie s’est déroulée en présence des autorités administratives de la Wilaya de Nouakchott nord, au côté de responsables du ministère et d’organismes intéressés par ce domaine.