Plus d'un millier d'opposants au projet de réforme des 35 heures étaient réunis jeudi en fin de matinée devant le siège de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris, où des manifestants continuaient d'arriver, a constaté une journaliste de l'AFP.
"Martin arrête ton baratin", "Martin, c'est certain, on n'en a plus besoin": dans leurs slogans, les personnels du plus grand CHU d'Europe ciblaient le directeur général de l'AP-HP, Martin Hirsch, qui entend réformer le temps de travail.
Ce dernier doit recevoir une délégation de syndicats à la mi-journée.
"La seule proposition qu'on attend, c'est le retrait, après on pourra discuter avec lui. Ce n'est plus possible cette démarche d'impulser un recul social", a déclaré à l'AFP Rose May Rousseau (CGT), qui va être reçue par la direction générale.
Parmi les manifestants, Evelyne, 51 ans, technicienne de laboratoire, est venue pour "défendre les RTT"."On ne parle que des 35H à l'AP-HP, mais pas à la mairie de Paris, par exemple", "on ne vise que l?hôpital, ce n'est pas très juste", a-t-elle déploré.
Cette salariée de l'AP-HP est contre l'idée d'une réorganisation du temps de travail :"Travailler cinq minutes de plus par jour, ça ne sert a rien, on le fait déjà", dit-elle.
La colère enfle dans les 38 hôpitaux de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (75.000 personnels hors médecins) contre le projet du directeur général dont les syndicats réclament le "retrait pur et simple".
Après une réunion avortée, mardi, avec Martin Hirsch, l'intersyndicale a appelé les agents de l'AP-HP à une grève "massive" jeudi, une semaine après la première.
La grève du 21 mai avait été suivie par 50% des agents, selon les syndicats, 34% selon la direction.