AMI - Le Sénat, sous la présidence de son président Mohamed El Hacen Ould El Haj, a tenu, lundi, une séance plénière consacrée à la réponse du ministre des Finances, M. Moctar Ould Diay, à la question orale posée par le Sénateur Mohamed Ould Ghadda. Texte :
"La situation financière de l'Etat a connu des secousses se traduisant par les détournements répétés des fonds du trésor public et l'écroulement de l'une des banques privées, ce qui a mis en évidence la fragilité du système financier et la faiblesse des outils de contrôle. Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas pu empêcher les détournements répétés des fonds publics. Pourquoi n'a-t-il pas pu défendre le système bancaire raison pour laquelle les biens des dépositaires se sont trouvés exposés aux menaces ?"
Dans sa réponse à cette question, le ministre a indiqué de prime à bord qu'il n'est pas d'accord avec les suppositions évoquées par l'auteur de la question et que la situation financière du pays est bonne, soulignant que tous les indicateurs le confirment et que le système bancaire a connu une amélioration depuis 2009 tant en ce qui concerne le nombre des banques, les prêts accordés qu'en matière d'opportunités d'emplois.
Il a affirmé que le gouvernement ment ne prétend pas avoir mis fin à la gabegie, mais qu'il atteste que des grands pas ont été franchis sur cette voie.
Dans ce cadre, a-t-il ajouté, un arsenal juridique a été mis en oeuvre et les institutions chargées du contrôle ont été redynamisées afin qu'elles jouent de la meilleure façon leur rôle, précisant que l'inspection générale d'Etat (DGI) pratique dans ce sens une politique de dissuasion.
Le ministre a fait remarqué que les inspections opérées par la DGI en 2014 ont fait ressortir l'existence de malversations de l'ordre de 8,2 milliards ouguiyas dans une des missions du pays à l'étranger et des inspections à l'intérieur dont des montants importants ont été remboursés au trésor public.
En ce qui concerne, le retrait des autorisations bancaires, il s'agit, a-t-il dit, d'une mesure réglementaire conforme à la loi bancaire et que le gouvernement ne ménage aucun effort pour protéger les citoyens et leurs biens.
Par ailleurs, en réponses aux questionnements des sénateurs, le ministre a indiqué que l'imposition en Mauritanie s'applique en toute transparence et justice sur les bénéfices et sur la valeur ajoutée, précisant que ces impôts sont minimes par rapport à ceux appliqués dans les pays voisins.
Le ministre a également soutenu que les investissements se renforcent jour après jour et que les recettes fiscales des dernières années ont servi, entre autres, au paiement des salaires des fonctionnaires qui ont connu une augmentation de l'ordre de 46 milliards d'ouguiyas après 2009, à l'équipement des forces armées et de sécurité, à la construction d'hôpitaux, d'écoles et de routes