Le président des FPC, Samba Thiam qualifie d'«illégal et d'arbitraire» le refus du puvoir de reconnaître son parti

jeu, 06/08/2015 - 10:46

Le Calame - Au cours d'un point de presse qu'il a tenu ce mercredi 5 aout, à 11 H, au siège national de son parti, M. Samba Thiam a qualifié d' «d'illégal et arbitraire » le rejet par le gouvernement de la reconnaissance de son parti, les forces progressistes du changement (FPC), ancêtre des FLAM.

Le président des FPC a déconstruit les arguments avancés par les services du ministère de l'intérieur qui ont fondé leur rejet sur l'article 11 de la constitution et l'article 6 de l'ordonnance régissant les partis politiques. Après la lecture de ces deux articles, Samba Thiam s'est dit étonné et révolté parce que son parti ne se reconnaît nullement dans ces arguments et que le ministère de l'intérieur vient par son geste et son argumentaire léger, de prouver qu'il est en porte à faux avec la loi, sa loi. Et pour cela, il avance trois arguments.

D'abord, le ministère avait deux mois pour statuer sur le dossier déposé par les FPC, il a attendu 9 mois pour réagir, ensuite, la loi dit que le dossier déposé au ministre n'a qu'un caractère informatif et enfin, le dossier du parti comporte une déclaration de politique générale et la liste des membres du parti conformément à la loi régissant les partis politiques et qu'en aucun cas, les FPC, qui ont décidé depuis leur retour au bercail d'inscrire leur action dans la légalité, n'ont jamais prôné la violence, jamais menacé l'unité nationale de ce pays dont il réclame la construction sur des bases nouvelles saines et démocratiques; elles n'ont jamais prêché la division du pays.

Pour toutes ces raisons, avance Samba Thiam, nous rejetons cette décision que nous trouvons illégale et arbitraire, nous la combattrons jusqu'au bout pour la sauvegarde de nos droits.

Qu'entend faire alors le parti face à cette décision?

Ne jamais baisser les bras, poursuivre ses actions politiques, dans le respect de la légalité, engager une bataille juridique contre la décision. Et Samba Thiam d'avertir: on ne peut empêcher des revendications légitimes à s'exprimer.

Le président des FPC a lancé enfin un appel à toutes les forces vives, aux partis politiques progressistes, aux compatriotes arabo-berbères honnêtes, hostiles à l'arbitraire, soucieux du respect et de l'application des lois tout court pour apporter un soutien agissant au parti.