Mauriweb - La veille de l’Id El Kebir à été l’occasion pour le gouvernement mauritanien de s’adonner à son sport favori de jeu des chaises musicales. En effet l’inamovible patron de Mauritania Airlines, Hassena Ould Ely à cédé sa place à Mr Mohamed Radhy Ould Bennahi dont il a lui-même pris la place à la tête de la SOMAGAZ. Ainsi par ces nominations qui ne répondent à aucune logique deux entreprises qui ont le genou par terre changent de patrons.
Bien entendu, ce changement devrait être suivi par une passation de service qui donne lieu à la signature d’un procès verbal. Nul besoin d’être clerc pour deviner que ce document va relever du « Secret d’Etat ». Nous mettons les autorités concernées au défi de publier ces PV.
Mieux encore, le gouvernement mauritanien, s’égosille pour clamer à tout bout de champs sa volonté de transparence tous azimuts. Pour ce faire il participe activement au dispositif de transparence des industries extractives (ITIE) et a ratifié les conventions internationales en matière de transparence et de lutte contre la corruption.
Pourquoi dans ce cadre ne pas publier le rapport de l’IGE relatif à la gestion de la MAI ? Pourquoi le rapport d’audit de la Somagaz n’est pas rendu public ? Il vrai, la transparence à ses limites que la transparence ignore !
Le peu d’information dont nous disposons à ce sujet nous permettent d’affirmer que la MAI a dejà englouti 100 millions de dollars de la SNIM, alors que la SOMAGAZ a délesté le Trésor public de la somme de 20 milliards d’ouguiyas, hors subvention du produit.
Certes la plus part des mauritaniens ne vont s’intéresser qu’aux raisons anecdotiques de ces changement auxquels nos autorités nous ont habitués, même si cette fois ci ils concernent deux entreprises publiques en quasi faillite mais la situation financière réelles de ces entreprises est plus importante que les soubassements de la permutation de leur directeurs généraux.
On connaissait l’expression passer une patate chaude à quelqu’un et voilà que le gouvernement mauritanien nous fait découvrir l’échange de patates chaudes.