Pana - Le gouvernement mauritanien a examiné et adopté un projet de décret fixant le siège et les ressorts de compétence des cours criminelles spécialisées dans le traitement des cas d’esclavage, au cours de sa réunion hebdomadaire du jeudi. Ce texte est adossé à la loi 2015.031 portant incrimination de l’esclavage, pratique désormais élevée au rang de crime contre l’humanité par la législation pénale nationale.
"Le choix des ressorts desdites cours criminelles spécialisées dans le traitement de l’esclavage et la détermination de leurs ressorts de compétence contribuera à l’efficacité, à la célérité et à l’adaptabilité des moyens de travail pour le traitement approprié de l’infraction visée", explique une déclaration rendue publique à l’issue du conseil des ministres.
La Mauritanie met actuellement en œuvre une feuille de route en 29 points visant l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles. Celle-ci a été adoptée en mars 2014 avec l’appui d’une institution spécialisée des Nations unies. Elle comporte une dimension judiciaire, juridique, économique et sociale.
La Mauritanie met actuellement en œuvre une feuille de route en 29 points visant l’éradication de l’esclavage et de ses séquelles. Celle-ci a été adoptée en mars 2014 avec l’appui d’une institution spécialisée des Nations unies. Elle comporte une dimension judiciaire, juridique, économique et sociale.
Cependant, l’esclavage reste un sujet de vives polémiques dans le pays. Ainsi, les ONG anti-esclavagistes dénoncent un manque de volonté politique pour une véritable fin de la pratique de la part des pouvoirs publics, accusés d’édicter des lois juste pour la consommation extérieure.