Mauriweb - A défaut d'accéder à une réduction des prix des denrées de première nécessité, les mauritaniens font contre mauvaise fortune bon "rire" et se rabattent, sur la toile, sur une pièce de théâtre égyptienne sarcastique "Aza'im" (Le Guide), qui met en lumière sous la dictature dans le monde arabe, le rôle de délateurs des ministres. Dérision totale.
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La pièce satirique jouée par Adel Iman est un mélange de rires et de désabusement de la gestion des affaires publiques. La légèreté des explications données est totalement risible et aide ainsi les populations -en la circonstance les mauritaniens- à noyer leurs inquiétudes dans le rire. Une thérapie pour supporter l'ignominie des explications qui tentent de prendre les citoyens pour des "sans esprits".
La vidéo qui fait rage parmi le public arabophone montre les ministres des finances Moctar Ould Diaye et celui de la communication dans leur raisonnement -par l'absurde- pour justifier pourquoi malgré la chute cumulative des prix du pétrole de l'ordre de 100 Usd en trois années successives, les prix à la pompe restent inchangés en Mauritanie.
Le ministre des finances qui avait pourtant justifié la non baisse des prix par les difficultés rencontrées par la Snim oublie que la chute des prix du fer a surtout eu lieu en 2014. Pourquoi se demande-t-on aucune diminution n’avait été opérée pendant que le fer était bien vendu sur le marché international.
Si l'explication faisant état que "les pauvres n'ont pas à se plaindre parce qu'ils n'ont pas de voitures" a tourné en dérision le ministre de la communication lors de l'avant dernier conseil des ministres, le coup de main de celui des finances a encore gauchement enfoncé le clou en prétendant que la diminution de 50 ouguiyas du prix des hydrocarbures était assimilable dans une prétendue étude jamais publiée par lui, consisterait à fermer 100 boutiques du projet "Emel". De quoi faire rire les internautes et propager l'idée assez répandue de l'incompétence de nos ministres et du peu de sérieux avec lequel ils font face à la gravité de la situation de promiscuité des ménages mauritaniens.
Rappelons que le ministre des finances soupçonné de s’être bien servi sur le compte du contribuable et plusieurs fois interpelé sur ses avantages perçus à la tête de la direction des impôts n’a jamais fait patte blanche sur ce sujet.