Zouérateactu - Après l’échec des négociations entre la SNIM et les retraités 2015 de l’établissement de Zoueirat, Brahim Ould Weissatt, porte-parole des retraités livre ses impressions.
D’après le porte - parole des retraités de la SNIM à Zouerate, la vague 2015, au nombre de 69 personnes dont 50 avaient accepté de le mandater, en référence à la lettre N2016 /OO70 du 13 Janvier 2016, pour parler en leur nom s’agissant du litige qui les oppose à leur ancien employeur, la SNIM, pour le paiement intégral de leurs indemnités de départ à la retraite.
Ibrahim a mentionné qu’il a commencé à travailler dans le secteur minier en sa qualité d’ouvrier respectivement à la MFERMA et à la SNIM. Vite fait, il a grimpé au rang d’agent maitrise, catégorie M6, spécialiste en électricité.
Pour servir finalement dans tous les chantiers : Tazadit, Guelb 1 et 2, M’Hawdatt, et même à Nouadhibou où il avait travaillé dans les domaines de la manutention, de la maintenance de l’usine et des engins, de la planification, de l’informatique, comme contremaitre. A cela s’ajoute aussi une série de formations entamées surtout en Algérie, en France et aux Etats-Unis d’Amérique.
Malgré toute cette fructueuse période de sacrifices considérables, 41 ans 10 mois et 1 3 jours, Brahim pensait que, la société n’était pas du tout reconnaissante en sa faveur, plutôt son départ à la retraite justifie un manque de considération imméritée. Soulignant que s’il savait que ses droits de retraites en fin de carrière infernale à la SNIM seraient à l’ordre de 6. 000 000 (Six millions) UM, il n‘ aurait pas accepté de perdre son temps à travailler pour le compte de cette société. Au contraire, il aurait pu rester à l’extérieur comme on lui a suggéré à maintes reprises dans les pays dans lesquels il a effectué sa formation.
Pour Brahim le résultat de 41 ans de travail dur à la Snim n’était pas du tout hautement apprécié. Ces années n’ont lui servi en rien, sauf 30 IPP (Invalidité Professionnelle) de silicose, comme d’ailleurs beaucoup d’autres travailleurs.
Aujourd’hui , déclare –t-il, nous sommes réunis dans les locaux de l’inspection régionale de travail, en présence de l’inspecteur de travail, un représentant du bureau international de travail, en plus d’autres bureaux intérieurs et extérieurs, dans le but de trouver une issue pour réviser l’article 31 de la convention collective du travail, référence sacrée de la société pour ne pas procéder au paiement des droits des retraités en question comme il se doit.
Ce que Les anciens retraités n’ont pas pu obtenir par ignorance du contenu de l’article 31. Néanmoins, cette vague de retraités est essentiellement composée d’intellectuels, conscients qu’ils ont été, à l’unanimité, négligés par la SNIM. Ce qu’il ne fallait pas surtout pour les vrais citoyens, ceux qui ont bien aidé la SNIM dans des moments difficiles pour qu’elle soit constamment compétitive sur le plan international, à ne citer que la guerre du Sahara ou les mauvaises gouvernances, les fluctuations des prix du fer.
Selon Brahim, ces travailleurs retraités sont des fils d’ouvriers qui ont fait de la Snim , une société de renommée internationale parce qu’ils se considèrent comme étant l’une de ses parties intégrantes. Et, en l’occurrence, la présence de leurs fils est aussi bien notoire sur tous les chantiers et dans les différents secteurs de la société, sur leurs pas avec la même ardeur pour assurer et préserver la pérennité de la société.
Toujours, pour lui, tout ce que ces travailleurs demandent n’est autre que le paiement de leurs droits de retraite en intégralité et conformément aux lois arrêtées à cet effet. Ce qui sans doute serait une forme de continuité de l’acquis à la satisfaction des futures générations qui prendront leurs retraites à la SNIM.
Brahim ajoute qu’il pensait qu’un syndicaliste doit défendre les intérêts des travailleurs qui l’ont élu. Cependant, il a remarqué que le délégué du syndicat SSTM que la SNIM a dépêché pour toute occasion de négociation, semble toujours se ranger du coté de la société plutôt que de celui des travailleurs.
Ce qui a été encore remarqué aujourd’hui lors de notre session avec l’inspecteur du travail, en présence de l’avocat de la vague de retraités 2015 de la SNIM de Zouerate, quand ce responsable syndical tentait de représenter la SNIM alors qu’il ne jouit d’aucune délégation de pouvoir écrite pour toute fin utile.
Brahim ajoute que, pour l’avocat des retraités, du point de vue de la morale, un syndicat doit représenter les travailleurs et non pas la société qui les emploie. Le cas échéant, il doit au moins avoir le droit de la part de celle- ci le déléguant d’agir en son nom. Ainsi, Brahim disait que l’avocat aurait souhaité la présence du Directeur des Ressources Humaines, le chef du service régional du personnel de la SNIM ou au moins une personne dûment mandatée.
En conséquence, après l’examen de deux cas sur les 50 à régler, et faute de crédibilité du représentant de la société, la séance a été reportée jusqu’au 13 Avril 2016.
Pour l’avocat des retraités, cela serait une occasion en or pour la SNIM en consultation avec son avocat pour se procurer davantage de détails sur le litige, d’étudier minutieusement le dossier en question.