L'Authentique - Brahim. O. Soueidahmed est un boutiquier à El Mina. Vendredi dernier, un client un jeune enfant pénétra dans l’échoppe où se trouaient d’autres clients, acheta un kilogramme de sucre puis, demanda sa monnaie. Pris dans des discussions avec d’autres clients, Brahim tarda à répondre.
Quand il a fini avec ceux-ci, il demanda au gosse de lui remettre son argent. Mais celui-ci dit qu’il lui avait passé un billet de 500 UM ! « Menteur » lui répondit le boutiquier qui se saisit du kg de sucre, non sans bousculer le rejeton qu’il qualifia de « petit voleur ».
En pleurs, le jeune se rendit auprès de son père pour lui conter son histoire. Furieux, ce dernier prit la main de son petit et se rendit auprès du boutiquier, pour exiger la restitution de ses 500 UM. « Mon fils ne ment pas et ne vole pas.
C’est toi le voleur. D’ailleurs, tous les habitants du quartier le savent », lui lancera-t-il. Excédé par de tels propos, l’enfant du boutiquier qui se trouvait sur place, se fendit pour se saisir de la gorge de l’homme qui insultait son père. Ce dernier le rejeta d’un geste brusque pour le balancer sur le comptoir de la boutique.
D’un geste brusque, il échappa au coup de gourdin que lui destinait le boutiquier. Et d’un second geste, il se saisit de la main de son fils pour prendre la poudre d’escampette. Une fois à son domicile, il s’enferma avant de ressortir, armé d’un long couteau. Les deux hommes se tenaient à présent en respect devant une foule qui a fini par s’interposer.
Désarmés, ils étaient tous les deux opposés à un arrangement à l’amiable, même si deux bonnes volontés avaient décidé, l’un de remettre 500 UM en jeu. La solution retenue, fut de les conduire à la police d’El Mina, où le problème aurait pris depuis une autre ampleur : ils devront désormais répondre de deux nouveaux chefs d’accusation, troubles à l’ordre public et port d’arme
Les rafles ont repris
Les rafles nocturnes ont de nouveau repris dans les moughataas de Sebkha, d’Arafat et d’El Mina. A la faveur du dernier week-end, les unités de la garde en faction, qui limitaient leurs activités, à des contrôles, ont commencé à procéder à des arrestations. Sont particulièrement visés, les jeunes aux coiffures particulières et à l’habillent particulier.
Dans les quartiers cibles en effet, les voitures des gardes ont effectué plusieurs aller et retour, déchargeant au poste, tout jeune qui ne disposait pas de sa carte d’identité. Pour ceux-là qui se déclaraient comme étrangers, la destination était le commissariat de police le plus proche.
A la question de savoir les raisons d’un tel état de fait, l’on soutient que c’est « pour la sécurité de tous : celle des populations d’abord, puis celles des jeunes raflés qui peuvent être agressés nuitamment ».
Ahmed. B