Mataka - Cheikh Ould Mohamed Sidi, ex Trésorier Général d’Aioun croupit en prison depuis plus de deux ans, sans jugement aucun et les faits qui lui sont reprochés manquent selon son avocat de preuves tangibles.
Dans cette correspondance, le détenu demande « une liberté provisoire » et motive cette requête par ses « conditions de santé très inquiétantes » qui nécessite « un suivi médical urgent ».
Voici la requête
Le dénommé Cheikh Ould Mohemed Sidi, impliqué dans le dossier numéro 1847/2014, croupit dans la prison de Bir Mogreïn depuis pratiquement deux ans sans jugement. Le détenu selon l’attestation d’un certificat délivré par un spécialiste de l’hôpital national, recommande de surcroît la nécessité d’un suivi régulier de la part d’un spécialiste, ajoutant que sa situation sanitaire se détériore de jour en jour (les dossiers justificatifs sont disponibles).
Dans le même ordre d’idée, un certificat élaboré par un cardiologue dans les hôpitaux de Tunis met en exergue l’impérative nécessité d’un suivi régulier, lui fixant un rendez-vous le 17/03/2015, lequel fut superbement ignoré. Vu que sa détention préventive est largement dépassée et ses conditions de détentions très mauvaises, inqualifiables, très dégradantes pour la dignité humaine, et conformément aux contenus de l’article 5 de la déclaration universelle des droits de l’homme, une intervention d’extrême urgence pour ce détenu s’impose.
Nonobstant la gravité de la situation et le peu d’intérêt accordé à cette situation dangereuse par l’autorité, il y'a lieu de constater avec regret que l’enquête fut finalisée, le dossier est transféré au tribunal pour le jugement et depuis lors le dossier n’a encore à ce jour connu aucune suite et à l’heure actuelle aucune oreille attentive ne se pointe à l’horizon.
Conformément à la religion musulmane clémente, aux coutumes, lois organiques et conventions internationales, une libération s’impose, surtout quand les charges qui pèsent sur le détenu manquent « de preuves » selon son avocat.
Le détenu continue de demander avec la dernière énergie que son cas soit étudié dans les plus brefs délais, demandant au moins son jugement, et réitérant une relaxe pure et simple en raison de son état de santé dégradant.
Abdallahi Atir Ould Cheikh Med Sidi