La police soudanaise a fait usage de gaz lacrymogènes dans la soirée du dimanche 23 décembre à Khartoum contre plusieurs centaines de manifestants qui occupaient une rue du centre de la capitale soudanaise.
Les manifestants s'étaient rassemblés après un match de football. Ils ont scandé "liberté" et "le peuple veut la chute du régime".
Le Soudan est depuis plusieurs jours en proie à des manifestations contre la vie chère, qui se sont transformées à plusieurs reprises en affrontements contre les forces de l'ordre. Les manifestants dénoncent la hausse des prix des produits alimentaires, l'encadrement des retraits bancaires et la corruption. Le gouvernement soudanais a supprimé en décembre 2017 des subventions publiques qui ont conduit au doublement du prix du pain.
Huit manifestants tués depuis le début du mouvement
Huit manifestants ont été tués jeudi dans différentes villes du pays. Un autre a péri le lendemain à Atbara, dans le nord. Un local du Parti du Congrès national, du président Omar al Bachir, a été incendié.
Le gouvernement estime que le mouvement a été "infiltré par des éléments subversifs".
Avec Reuters