Ils sont aussi plus nombreux qu'en 2017 à juger qu'il faut augmenter le SMIC et sont plus nombreux à s'opposer à la baisse des aides de l'Etat.
Pour la première fois depuis 2000, les écarts de revenus sont jugés les moins acceptables devant les inégalités d'accès aux soins, selon le baromètre du service statistique des ministères du Travail et de la Santé publié ce mercredi. En 2018, les inégalités de revenus sont jugées les plus répandues par 40% des Français et sont pour la première fois citées comme les moins acceptables par 22% des personnes interrogées, devant les inégalités de soin (20%) et celles liées à l'origine ethnique (16%), indique le baromètre annuel de la Drees (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques).
Pour 92% des Français, il faudrait augmenter le SMIC, une proportion en hausse par rapport à 2017 (88%). La moitié pensent en outre que les ouvriers non qualifiés devraient gagner 25% de plus et les PDG des grandes entreprises françaises 40% de moins. Les Français sont également favorables à l'augmentation des salaires des instituteurs, qui devraient gagner 13% de plus en moyenne selon eux.
Les baisses des aides ne passent pas
Les ouvriers et les retraités perçoivent de manière plus négative en 2018 leur situation personnelle. Les ouvriers sont plus pessimistes (58%, en hausse de 13 points) sur leur situation personnelle. Le pessimisme des retraités atteint 55%, en progression de 12 points. L'image du système de sécurité sociale se dégrade. 62% estiment qu'il fournit un niveau de protection suffisant, en recul de 11 points par rapport à 2017.
88% des Français s'opposent à la baisse des retraites, 86% à celle des aides aux handicapés et aux personnes âgées dépendantes, 78% aux baisses des allocations logement, soit des proportions en hausse de 5 à 7 points en un an.
Le baromètre d'opinion de la Drees aborde les mêmes thèmes (situation personnelle, protection sociale, inégalités et cohésion sociale) depuis 2000 (sauf 2003).
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