À Anfield, Liverpool a réalisé l'impossible en renversant Barcelone (4-0, 0-3 au match aller) au terme d'une prestation héroïque, marquée par les doublés de Divock Origi et Georginio Wijnaldum. Les Reds se qualifient pour leur deuxième finale de Ligue des champions d'affilée.
Et Anfield a chanté, fort, très fort, son amour, sa fierté et son incrédulité devant ses héros. Face au Kop, les yeux embués et le sourire jusqu'aux oreilles, les Reds ont longtemps célébré ce qui ressemble à l'un des plus grands exploits de l'histoire de la Ligue des champions. Une semaine après la demi-finale aller, où le doublé de Lionel Messi avait presque éteint les rêves de Liverpool (0-3), les hommes de Jürgen Klopp ont réalisé l'impossible : renverser la meilleure équipe d'Europe (4-0), et le meilleur joueur du monde.
Le film du match
S'il fallait un héros, ce pourrait être Divock Origi : à 24 ans, le Belge a inscrit un doublé qui envoie Liverpool en finale de la Ligue des champions, un an après une finale perdue face au Real Madrid (1-3). Sans Roberto Firmino ni Mohamed Salah, Anfield s'est trouvé un nouveau chouchou. L'attaquant a inscrit le but de la qualification, au bout d'un improbable corner où Barcelone a littéralement oublié de défendre (79e).
L'ancien Lillois, qui a inscrit les deux premiers buts de sa carrière en C1, avait ouvert le score après sept petites minutes : une percée d'Henderson, une parade de Ter Stegen et un tir d'Origi dans le but vide. Entre les deux buts ? Les montagnes russes. Liverpool a continué d'attaquer, Mané aurait pu bénéficier d'un penalty (9e), jusqu'à ce doublé express de Wijnaldum (voir ci-dessous).
L'autre héros de cet exploit s'appelle Alisson Becker : le Brésilien, acheté à prix d'or cet été à l'AS Rome (près de 70 millions d'euros), a longtemps maintenu son équipe en vie. Devant Messi, il sort une claquette impressionnante (14e), avant de détourner les frappes de Coutinho (18e), Alba (45e+4) et Suarez (52e). Entre temps, il a été sauvé par Van Dijk (16e). Un an après après la Romantada de l'AS Rome (1-4, 3-0), Barcelone a donc encore craqué. Pour le plus grand bonheur des Reds.
Le fait : un doublé supersonique
Le dernier joueur à avoir inscrit un doublé en Ligue des champions contre les Blaugrana se nommait Paulo Dybala, avec la Juve (3-0), en avril 2017, avant que Georginio Wijnaldum n'entre en scène lors de cette demi-finale retour. En seulement deux minutes, le remplaçant de Robertson (46e) a assommé Barcelone, d'une frappe puissante du droit (2-0, 54e) et d'une tête imparable (3-0, 56e). Très peu en vue à l'aller, au Camp Nou, au poste de faux avant-centre, le milieu de terrain néerlandais (28 ans) s'est vengé de sa tiède prestation en faisant basculer cette rencontre.
9Liverpool s'est qualifié pour la neuvième finale de Ligue des champions de son histoire. Il en a remporté cinq et perdu trois, un bilan identique à celui du... Barça.
Le joueur : les déboires de Jordi Alba
Très en vue à l'aller, le latéral international espagnol (68 sélections) du Barça symbolise les malheurs catalans. S'il a très bien entamé son match, en sauvant son équipe dès la première minute, il s'est ensuite retrouvé dans tous les mauvais coups, notamment sur le plan défensif. Sa tête en retrait, interceptée par Mané, a en effet entraîné la prompte ouverture du score de Liverpool (7e). De plus, le deuxième but adverse (54e) est parti d'un mauvais contrôle de sa part, à la réception d'une passe moyenne de Rakitic, certes. À ce lourd passif s'ajoute son incroyable occasion de but de la 16e minute, lorsqu'il n'a pas frappé malgré une position idyllique. Malgré sa participation à plusieurs mouvements intéressants en première période, dans les bons moments de possession du champion d'Espagne, sa soirée s'est avérée bien noire.
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