Initiatives News - Les riverains du parc pour enfants de la zone Bande d’aouzou de Tevragh Zeina (Nouakchott), continuent le combat pour sauver l’espace aménagé pour leurs enfants.
Le parc a été construit pour les enfants des riverains par la communauté urbaine de Nouakchott. Clôture, balançoires, toboggans, bancs…les enfants avaient hâte d’investir leur espace d’épanouissement.
Mais, en 2018, un particulier, se prévalant d’une «autorisation» de la communauté urbaine de Nouakchott, tente de s’emparer du parc des enfants pour y ériger mosquée, boutique…les riverains et la mairie de Tevragh Zeina s’y opposent.
Le même particulier revient avec un permis de construction d’une mosquée délivrée par le ministère délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du Budget. Ce dernier permis porte sur un espace loin des abords du parc. Mais le particulier entame la démolition de l’espace de jeu des enfants…
Les riverains saisissent le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du Budget. «Se fondant sur votre décision d’affectation numéro 118/19 du 17 mai 2019 d’un terrain, pour abriter une mosquée dénommée Ethman Ben Afan, un certain Mahfoud a entrepris la destruction du parc public déjà aménagé sur fonds publics», écrivent les riverains qui font état «d’une tentative d’accaparement du domaine public communal qui leur porte un immense préjudice».
Dans la même lettre, les riverains rappellent que «les dispositions relatives au régime juridique des places publiques et celles particulières de l’ordonnance N 87289/ du 20-10-1987 modifiée, instituant les communes, ne permettent pas une telle aliénation, dans les formes de la décision du ministre.»
Les riverains, sollicitent donc «l’annulation de cette attribution, prétexte à la destruction d’un ouvrage réalisé sur fonds publics.»
Les riverains précisent aussi que «la baraque qui figure dans le dossier de demande de terrain, n’a jamais été implanté sur le site de la place publique aménage en parc pour les enfants depuis 2013.»
Interdire la poursuite des travaux
Ils demandent au ministre «d’interdire la poursuite des travaux de destruction d’un bien public commun, au service de la jeunesse est de personnes âgées du quartier, par un spéculateur foncier. »
Et, «devant le refus de l’auteur des destructions du parc de remettre les lieux en l’état, » les riverains demande au ministre « l’autorisation, dans le souci, d’éviter aux jeunes de prendre la rue comme espace de jeu, d’effecteur les réparations indispensables».
Saisie des autorités
Les riverains ont envoyé une lettre de la même teneur au ministre de l’habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire et au wali de Nouakchott Ouest.
Des jeunes des maisons riveraines du parc ont été récemment interpellés et gardés à vue. Ils ont fait obstacle « au travaux de construction et de débarquement nocturnes de brique » sur le parc.
En Mars 2019, pour couper court à toute tentative d’accaparement du parc pour un usage autre que celui destinée aux enfants, la présidente du conseil régional de Nouakchott (qui a hérité des prérogatives de la CUN) a cosigné avec le maire de la commune de Tevregh Zeina un procès-verbal de remise physique du parc» à cette commune.
Pression continue sur les riverains
En dépit des lettres adressées aux différents ministères concernées, des lettre adressées au wali, au hakem, du procès-verbal de remise physique du parc… le nommé Mahfoudh insiste et exerce une pression continue sur les riverains. Arrivera-t-il à priver ces enfants de leur espace de jeu ? A l’arrivée, les riverains vont-ils se résoudre à faire le constat de l’impuissance de ministères, du wali, du hakem, du conseil régional, de la mairie…face à une tentative d’accaparement d’un espace public destiné aux enfants ?
BS