En Mauritanie, des heurts ont éclaté, vendredi 25 octobre, en fin de journée, entre les forces de police anti-émeute et des étudiants, dont 600 nouveaux bacheliers.
Ces derniers, âgés de plus de 25 ans, n’ont pas été admis à l’université publique. Ils crient à l’injustice et l’ont fait savoir à la faveur d’un rassemblement violemment dispersé. Ce vendredi, les étudiants s'étaient donné rendez-vous devant le ministère de l’Enseignement supérieur.
Ils étaient plusieurs centaines. Sur les pancartes étaient inscrits des slogans tels que : « À bas l’injustice, nous voulons apprendre ». Les manifestants rejettent la mesure qui interdit aux bacheliers de plus de 25 ans d'entrer à l'université.
« Les étudiants qui sont victimes de ces décisions se représentent aujourd’hui pour dire qu’ils sont contre cette décision. Nous voulons nous inscrire dans les établissements de l’Enseignement supérieur. Le ministre de l’Enseignement supérieur nous a dit qu’il faut qu’on parte ailleurs pour nous inscrire, déménager, si on préfère. Nous n’avons pas les moyens de nous inscrire dans les instituts voisins », explique Oul Ehlou, l'un des porte-parole des manifestants.
Des parlementaires de l’opposition étaient également présents, par solidarité avec les étudiants. C’était le cas de Kadiata Malick Diallo, professeur de français et député de l’Union des forces de progrès.
« Il n’y a pas de raison que l’on dise à des étudiants qui ont peiné pour avoir leur baccalauréat qu’ils ne peuvent pas s’inscrire. Nous dénonçons aussi, par la même occasion, cette répression féroce qui s’abat toujours sur les manifestants et, en particulier, les étudiants qui ne demandent que leurs droits, leurs droits légitimes à s’inscrire à l’université », a-t-elle tenu à souligner.
Cette mesure a été adoptée l'année dernière. Pour Sidi Salem, ministre de l’Enseignement supérieur et porte-parole du gouvernement, cette limite d’âge s’inscrit dans le cadre d’une réforme de l’Enseignement en Mauritanie.
RFI