Le360 Afrique - Ayant acquis des droits d’exploitation de la plateforme aéroportuaire Oum Tounsy de Nouakchott dans des conditions contestées il y a quelques mois, alors que l'ex-président Mohamed ould Abdel Aziz se trouvait en fin de mandat, Afroport, une société à capitaux issus des Emirats Arabe Unis se trouve aujourd'hui confrontée à son premier conflit social.
En effet, les employés de cette entreprise ont entamé une grève totale, d'une durée illimitée depuis le lundi 2 décembre dernier, indique un communiqué de la Confédération Générale des Travailleurs de Mauritanie (GCTM).
Abdallahi ould Mohamed dit Naha, secrétaire général de la CGTM, explique que les revendications des employés d'Afroport portent, entre autres, sur une «couverture sanitaire, notamment une assurance maladie [couvrant les frais médicaux avancés à] 100%, une amélioration des conditions de restauration, une amélioration des primes de transport».
Le mot d’ordre de grève «est largement suivi et les activités de la société chargée de la gestion de l’aéroport international de Nouakchott sont totalement paralysée», affirme ce communiqué de la CGTM.
La CGTM est une des plus importantes centrales syndicales de Mauritanie, et compte de nombreux affiliés au sein des grandes entreprises nationales et étrangères opérant dans le pays, notamment auprès d'Afroport.
La centrale syndicale invite, dans ce communiqué, «la direction de l’entreprise à prendre d’urgence les mesures nécessaires visant à l'amélioration des conditions de vie et de travail des salariés de la société».
Par notre correspondant à Nouakchott
Cheikh Sidya