Le président de la commission nationale des droits de l’homme Me Ahmed Salem O. Bouhoubeïni a déclaré mardi que la commission, lors de la caravane organisée en direction de l’est du pays il y a trois semaines, a permis de découvrir 12 cas avérés d’esclavage.
Le président de la CNDH a dit que l’information leur a été communiquée par l’organisation « flambeau de la liberté » et que les auteurs de cet asservissement ont été condamné à la prison mais ils ont réussi à s’enfuir vers le territoire malien quand ils ont appris que la gendarmerie était à leur recherche.
Me Bouhoubeïni a dit qu’il arrive souvent que les auteurs de ces crimes s’enfuient en direction du Mali.
Aussi a-t-il ajouté il est nécessaire d’instaurer une coordination entre les autorités des deux pays pour la mise en place d’un mécanisme juridique qui permet l’extradition des personnes recherchées par la justice de part et d’autre.
Le président de la CNDH a encore dit que la Mauritanie déploie actuellement des efforts importants jamais déployés auparavant dans le domaine des droits de l’homme, saluant l’attention positive portée par les autorités administratives et sécuritaires à son institution.
Me Bouhoubeïni a remis en cause l’idée que se fait la communauté internationale de l’esclavage en Mauritanie.
Pour Bouhoubeïni l’approche que celle-ci a du phénomène en Mauritanie est exagérée tel que l’a révélé la caravane organisée par la CNDH dans l’est du pays car il n’y a absolument pas de marché d’esclaves en Mauritanie comme certains le faisaient croire.
« Cela ne veut pas dire que l’esclavage n’existe pas en Mauritanie a encore dit O. Bouhoubeïni, les peines pénales prononcées de temps à autre confirment son existence dans le pays mais il s’agit de cas isolés, cachés et timides dans des milieux ruraux éloignés ».
Le président de la CNDH a dit que celle-ci, grâce à l’appui des autorités, poursuivra son action destinée à nettoyer le pays des derniers cas d’esclavage où qu’ils se trouvent.