Le président français Emmanuel Macron a considéré dimanche à Niamey que « la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel est à un tournant » invitant les pays concernés à « redéfinir clairement leurs objectifs. »
Le chef de l’état français qui a visité avec son homologue nigérien Mouhamedou Issoufou les tombes des 71 soldats nigériens tués lors d’une attaque, il y a quelques jours, a déclaré que « les prochaines semaines seront décisives s’agissant de la guerre que nous menons contre le terrorisme ».
Pour le chef de l’état français il y a lieu de déterminer clairement au cours des 6, 12 ou 18 prochains mois les objectifs militaires et politiques et ceux relatifs au développement économique.
Interrogé sur une déclaration faite samedi dernier à Abidjan selon laquelle la France tirera les leçons dans certains pays si la situation politique n’était pas déterminée, le président Macron a répondu qu’il n’était pas là « pour accuser tel ou tel pays ».
Le chef de l’état français a ajouté qu’il y avait un sentiment d’opposition, une dénonciation de la présence française considérée comme une nouvelle colonisation, qu’il y a des sentiments anti-français sans condamnation politique.
Pour le président français de telles situations l’empêcheraient d’envoyer des soldats français dans des pays où la présence française n’est pas clairement sollicitée.