VOA Afrique - Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance djihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, a revendiqué lundi l’attaque de dimanche contre un camp de l’armée malienne proche de la frontière avec la Mauritanie, dans laquelle 20 militaires maliens ont péri.
L’attaque du camp de Sokolo, où étaient basés des gendarmes, a fait 20 morts et 5 blessés du côté des forces maliennes, et « 4 tués côté ennemis », selon le dernier bilan gouvernemental diffusé dimanche soir.
Dans un communiqué reçu lundi par l’agence de presse mauritanienne Al-Akhbar, connue pour diffuser régulièrement des communiqués de cette mouvance, le GSIM affirme avoir « réussi à tuer plus de 20 militaires et fait prisonniers trois autres ». Le groupe indique également avoir perdu trois hommes.
Il affirme aussi avoir emporté « neuf véhicules tout terrain, plus de 20 fusils-mitrailleurs Kalachnikov, un important arsenal de munitions et d’autres armements ». L’armée malienne avait reconnu dimanche que du matériel avait été « endommagé ou emporté ».
Sokolo est situé dans le cercle de Niono, dans la région de Ségou (centre). Il s’agit de la dernière localité avant la frontière avec la Mauritanie, proche d’une forêt considérée comme un repère de groupes liés à Al-Qaïda.
Des responsables maliens ont attribué dimanche ce coup de force à des « terroristes », terme avec lequel ils désignent les groupes djihadistes liés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique (EI) qui sévissent au Mali depuis huit ans, malgré des interventions de la force française Barkhane, de l’ONU et d’une force conjointe de cinq pays sahéliens.
AFP