Si le « Deal du siècle » est soutenu par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, en difficulté sur le plan domestique, il est catégoriquement rejeté par la diplomatie palestinienne, le chef de l’Autorité palestinienne, mais aussi le Hamas.
« Ce que Trump a mis sur la table n’est pas un plan de paix mais plutôt un nouveau système d’apartheid. » Les mots de Salman El Herfi, ambassadeur de la Palestine à Paris, à Jeune Afrique donnent une idée de la perception palestinienne de ce « deal » alors que le président américain s’apprête, dans la journée du 28 janvier, à dévoiler l’intégralité de son plan de paix annoncé il y a deux ans.
Ce dernier, souvent appelé « Deal du siècle », est porté par le gendre et conseiller du président Jared Kushner.
Les médias israéliens, dès le début de la semaine, dévoilaient de possibles lignes directrices du plan de Trump, assurant notamment qu’il pourrait consacrer Jérusalem comme capitale de l’État hébreu et faisait peu de place à la question du retour des populations palestiniennes.
L’agence de presse Reuters explique quant à elle que des sources palestiniennes et arabes, informées du projet, redoutent qu’il ne soit un prélude à l’annexion par Israël d’un morceau de la Cisjordanie, y compris la majeure partie de la vallée du Jourdain, région stratégique et fertile, ainsi qu’au passage de l’occupation temporaire vers l’occupation permanente.
Pas de concertation avec l’Autorité palestinienne
Il y a quelques mois déjà, Salman El Herfi expliquait à Jeune Afrique l’état d’esprit qui régnait au sein du leadership palestinien : « ce plan est mort-né »
Tout un volet du plan est déjà connu. Il a été révélé à Bahreïn, en juin dernier, lors d’un événement auquel la diplomatie