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Le PDG de Sonatrach, Kamel-Eddine Chikhi, a été limogé, mercredi, a annoncé la télévision nationale. Il aura passé moins de trois mois à la tête du géant algérien des hydrocarbures
Après moins de trois mois à ce poste, Kamel-Eddine Chikhi, PDG de Sonatrach, géant national des hydrocarbures algérien, a été limogé, mercredi 5 février.
"Le président de la République Abdelmadjid Tebboune a nommé Toufik Hakkar au poste de président-directeur général du groupe Sonatrach, en remplacement de Kamel-Eddine Chikhi", a indiqué la télévision nationale, sans préciser les raisons du limogeage de Kamel-Eddine Chikhi.
Troisième PDG en moins d'un an
Ce dernier avait succédé en novembre 2019 à Rachid Hachichi, limogé après seulement sept mois à la tête de Sonatrach, groupe détenu à 100 % par l'État et crucial pour l'économie algérienne, qui tire 60 % de son budget et 95 % de ses recettes de l'exportation de ses hydrocarbures.
Rachid Hachichi avait lui-même remplacé fin avril Abdelmoumen Ould Kaddour, un proche du président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui dirigeait le groupe depuis 2017. Mais il avait été débarqué trois semaines après la démission de Abdelaziz Bouteflika, confronté à un mouvement inédit de contestation, après vingt ans au pouvoir.
Le 12e PDG
Le nouveau PDG, Toufik Hakkar, occupait jusque-là le poste de vice-président du groupe Sonatrach. Il avait dirigé le groupe de travail chargé de l'élaboration d'une loi controversée sur les hydrocarbures, adoptée mi-novembre.
Il est le 12e PDG de la société publique des hydrocarbures depuis l'arrivée au pouvoir en 1999 de Abdelaziz Bouteflika, signe d'une instabilité chronique à la tête du groupe.
Sonatrach, géant qui regroupe les activités d'exploration, de production, de raffinage et de transport du pétrole et du gaz, a été secoué ces dernières années par une série de scandales financiers et de corruption qui ont fait l'objet d'enquêtes en Algérie et à l'étranger.
Avec AFP