ANALYSE - Le champ d’action de Barkhane va être resserré à la zone «des trois frontières», à cheval sur le Mali, le Niger et le Burkina Faso
Par Tanguy Berthemet
Des soldats de «Barkhane», au Mali, en juillet 2019. Benoit Tessier/REUTERS
Barkhane monte en puissance, discrètement. Les premiers renforts de l’opération française au Sahel ont été annoncés par Emmanuel Macron lors du sommet de Pau en janvier: 220 hommes. Quelques jours plus tard, le chef d’état-major, le général Lecointre, ajoutait quelque 200 militaires de plus. Puis, samedi, un communiqué du ministère de Défense portait à 600 ce «surge» à la française. Le contingent passera donc au final de 4 500 à 5 100 d’ici à la fin février.
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Le curieux séquençage de l’annonce, par étapes, est sans doute lié à la volonté de Paris de ne pas donner l’impression d’une fuite en avant, avec toujours plus d’effectif pour parer aux difficultés rencontrées sur le terrain. Dans les faits, le Barkhane de 2020 n’a déjà plus grand-chose à voir avec celui de 2014, à sa création. L’opération comptait alors 3000 hommes, 400 véhicules logistiques ou blindés. Elle affichera bientôt 5100 soldats et pas loin de 900 véhicules toutes catégories.
Mais, cette fois, ce gonflement des troupes s’accompagne