Les électeurs, qui votent ce samedi, ont presque oublié les négociations européennes.
Par ARNAUD DE LA GRANGE
Des affiches électorales montrant (de haut en bas) la présidente du Sinn Féin, Mary Lou McDonald, le premier ministre irlandais et leader du Fine Gael, Leo Varadkar, et Eamon Ryan, chef de file des Verts, sont accrochées dans une rue de Dublin, le 6 février. BEN STANSALL/AFP
Envoyé spécial à Dublin
Les fantômes du passé ont fait irruption dans la campagne électorale. Le spectre d’un jeune garçon de 21 ans, tué il y a un peu plus de dix ans par des membres présumés de l’IRA, a envahi les ondes et les journaux. Conducteur de camions, Paul Quinn vivait dans le South Armagh, en Irlande du Nord, à cinq kilomètres de la frontière. Le 20 octobre 2007, il est retrouvé dans une ferme de Monaghan, à une dizaine de kilomètres de chez lui, de l’autre côté de la frontière. Il a été atrocement battu à coups de barres de fer et de gourdins cloutés. Sa mère, Breege Quinn, a raconté que tous les os de son corps étaient brisés et son oreille droite arrachée.
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La mort de Paul Quinn intervient dix ans après le deuxième cessez-le-feu de l’Armée républicaine irlandaise (IRA) et deux ans après la fin de sa campagne armée. Le jeune homme aurait été enlevé et assassiné parce qu’il avait un différend avec le fils d’un haut responsable de l’IRA. Au moins neuf hommes masqués l’auraient