Clôture d’une session de formation des médiateurs et arbitres de la chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture sur la justice commerciale internationale
AMI-Nouakchott, 14/02/2020Les travaux d’une session de formation sur la justice commerciale internationale ont été clôturés à Nouakchott. La session était organisée par la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM) au profit des arbitres et médiateurs recrutés en novembre 2019 dans le cadre de la dynamisation du Centre international d’arbitrage et de médiation en Mauritanie.
La rencontre visait le renforcement des capacités des ressources humaines du centre d’arbitrage afin de les mettre au niveau requis en termes de compétence, de professionnalisme et d’expertise en vue d’améliorer le climat des affaires en Mauritanie.
Clôturant la session, le ministre du Commerce et du Tourisme, M. Sid’Ahmed Ould Mohamed a mis en exergue l’intérêt de l’arbitrage et de la médiation dans le dénouement des contentieux qui sont devenus de plus en plus tributaires du choix des individus et des modes de règlement qu’ils jugent utiles.
Il s’agit dit-il, d’un mécanisme jouissant de multiples avantages comme la rapidité, la justice dans le règlement de différends, tout en permettant de maintenir des liens, surtout au plan des contentieux commerciaux et dans le secteur privé.
S’adressant aux hommes d’affaires et opérateurs économiques, le ministre du Commerce et du Tourisme a dit : « Vous devez prendre compte de l’opportunité qu’offre le Centre international d’arbitrage et de médiation en Mauritanie par la simplification des procédures et le dénouement des conflits qui peuvent surgir, lors de vos contrats ultérieurs » avant de conclure : « Le gouvernement du Premier ministre, M. Ismaël Bedda Cheikh Sidiya, s’attèle activement dans la mise en œuvre du programme ‘Taahoudaty’ (Mes engagements) du Président de la République, M. Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, qui vise à créer un climat favorable à l’investissement, ce qui s’est traduit par l’adoption du code d’investissement, la révision de celui des marchés publics, la mise en place d’un centre international d’arbitrage et de médiation et la création d’un Conseil Supérieur de l’Investissement en Mauritanie (CSIM)».
Pour sa part, le président de la CCIAM, M. Ahmed Baba Ould Eleya, a attiré l’attention sur le rôle croissant que jouent les moyens alternatifs dans la résolution des contentieux commerciaux dans le monde moderne compte-tenu de certaines dispositions comme la confidentialité des données et de l’arbitrage, la simplicité des procédures et des coûts. Ces caractéristiques font de l’arbitrage un moyen incontournable et une condition sine qua non pour l’amélioration du climat des affaires.
M. Eleya s’est dit convaincu de l’intérêt du processus d’appui et de renforcement des mécanismes de renaissance du secteur privé et l’émergence d’un climat propice pour les affaires en Mauritanie, notant que le succès du centre dépend du professionnalisme des personnes en charge de l’exécution de l’arbitrage.
Il a enfin précisé que la Mauritanie consciente du rôle pionnier du secteur privé dans l’action du développement ne ménagera aucun effort pour élaborer et réactualiser son arsenal juridique pour inclure la modernisation et la simplification du code d’arbitrage et réformer les procédures civiques, commerciales et administratives.
Pour sa part, le directeur général du centre international d’arbitrage et de médiation en Mauritanie, M.Abidine Ould Khaïr, a souligné l’intérêt de sa structure pour le développement économique et commercial par l’amélioration du climat des affaires.
Il a ajouté que les priorités du centre portent sur la formation et la sensibilisation des acteurs économiques sur la nécessité de développer leurs compétences dans le règlement d’arbitrage, ce qui s’influera positivement sur l’émancipation de l’économie nationale.
Pour sa part, le représentant de la Banque Mondiale, M. Laurent Msellati, a précisé que l’existence des arbitres pour le dénouement des conflits commerciaux contribuera au développement de l’économie mauritanienne.
Il a enfin exprimé la volonté de la Banque Mondiale de redoubler les efforts pour aider le gouvernement mauritanien à améliorer son climat des affaires et à rehausser ses indicateurs de croissance.
Des attestations de stage ont été décernées aux participants à la fin de la cérémonie de clôture.
La cérémonie de clôture s’est déroulée en présence du ministre de la Justice, du gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie et du président du patronat mauritanien.