Pour Michel Sidibé, ministre malien de la Santé, «il faut qu’on arrive à avoir une coordination transfrontalière! Ce n’est pas possible! On l’a vu avec Ebola!». Notre photo d'illustration. REUTERS/Baz Ratner
RFI-Les ministres de la santé des pays membres de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'ouest (Cédéao) se sont réunis, vendredi 14 février, à Bamako, pour élaborer une stratégie afin de faire face à de nouveaux cas de coronavirus. À Bamako, les ministres ont notamment décidé de renforcer la coopération alors qu'un premier cas de contamination en Afrique a été constaté en Égypte.
Avec notre correspondant à Bamako, Serge Daniel
Avec des frontières poreuses, des citoyens grands voyageurs, des pays membres de la communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont décidé de renforcer à Bamako la coopération transfrontalière afin de faire face à d’éventuel cas de coronavirus. Pour Michel Sidibé, ministre malien de la Santé, « il faut qu’on arrive à avoir une coordination transfrontalière ! Ce n’est pas possible ! On l’a vu avec Ebola ! Les cas, les populations qui viennent de la Chine, comment on les prend en charge ? Donc la prise en charge, l’isolement ou pas, qu’est-ce qu’on fait ? »
« On n'a même pas trois laboratoires... »
Les ministres de la Santé de l’espace Cédéao ont également évoqué la nécessité de mettre en place un dispositif médical adéquat. « Nous avons à la Cédéao, explique Michel Sidibé, à peu près 380 millions de personnes, et on n’a même pas trois laboratoires qui peuvent prendre en charge et de façon efficace si on a des cas. Donc, il faut le renforcement du laboratoire, les stocks, les kits par exemple pour détecter les cas. »
En solidarité avec la Chine, il a été également décidé de rester en contact avec les ressortissants de la Cédéao dans les localités chinoises où sévit la maladie, le rapatriement dans leur pays d’origine ne devant pas être systématique.
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