Interrogé sur sa volonté d'accorder le droit de grâce à certains de ses proches, Donald Trump (notre photo) est resté évasif. REUTERS/Leah Millis
Donald Trump a accordé mardi 18 février des remises de peine à plusieurs fonctionnaires et hauts dirigeants américains et provoque une polémique. Parmi eux, Rod Blagojevich, ex-gouverneur de l'Illinois, condamné à quatorze ans de réclusion.
Cette vague de peines de prison allégées et de grâces présidentielles fait polémique. Pourquoi une telle clémence de la part de Donald Trump ? C'est la question qui, entre les lignes, fait la Une de la presse américaine.
Le locataire de la Maison Blanche est intervenu personnellement pour réduire la peine ou gracier une dizaine de personnes. Au total, onze fonctionnaires ou ex-hauts dirigeants américains qui, selon le New York Times, étaient détenus pour « criminalité en col blanc » : fraude, corruption ou mensonge d'État.
Parmi eux, on retrouve notamment Rod Blagojevich, condamné en 2011 à quatorze ans de réclusion pour avoir tenté de monnayer le siège de sénateur laissé vacant par Barack Obama après son élection en 2011. Finalement, il a pu sortir après huit ans de prison, mardi 18 février.
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Au-delà de cette soudaine vague de clémence, c'est l'intervention de Donald Trump dans les affaires judiciaires qui interroge. Selon le Washington Post, le milliardaire américain surfe sur son acquittement lors de l'impeachment. Le risque ? Que le président favorise certains de ses proches, inquiétés par la justice.
Comme par exemple, Roger Stone, son ami et conseiller qui a été reconnu coupable de mensonge devant le Congrès dans l'affaire des ingérences russes. Selon les éditorialistes américains, pas de doute, Donald Trump prépare le terrain en vue de le gracier.