Coronavirus en France: 130 cas confirmés, douze régions touchées
L'hôpital de Creil, dans l'Oise, département qui concentre le plus grand nombre de cas de coronavirus en France. REUTERS/Yves Herman
Texte par :RFI
L'épidémie de coronavirus a infecté 130 personnes en France depuis la fin du mois de janvier, a indiqué ce dimanche 1er mars le directeur général de la Santé.
Douze régions françaises sont désormais touchées par le coronavirus et trois d'entre elles comptabilisent plus de 10 cas. Il s'agit de l'Ile-de-France, de l'Auvergne Rhône-Alpes et des Haus-de-France. Trois cas ont été enregistrés à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, deux îles des Caraïbes qui dépendent de la Guadeloupe. Au total, 130 personnes ont été infectées depuis fin janvier, soit 30 de plus en 24 heures. Douze sont considérées comme guéries, deux sont décédées, 116 sont hospitalisées pour des raisons d'isolement et neuf sont dans une situation clinique grave, a détaillé ce dimanche le directeur général de la Santé Jérôme Salomon.
Sur les 130 cas confirmés, 72 font partie « d'une chaîne de transmission ou d'un cluster (un foyer de cas groupés, ndlr), 35 reviennent de zones à l'étranger où circule le virus, 23 récents sont en cours d'investigation, 7 ont été détectés par le test systématique » sur les personnes présentant un syndrome de détresse respiratoire aiguë, a également précisé le numéro du ministère de la Santé. Les deux plus gros foyers de cas groupés se trouvent toujours dans l'Oise et à La Balme en Haute-Savoie.
Coronavirus: le directeur général de la Santé détaille la situation en France
« Nous faisons tout pour freiner l'évolution, ralentir la propagation du virus, protéger les zones qui ne sont pas touchées ou peu touchées, réduire les contacts et les mélanges de population de ces zones », a assuré Jérôme Salomon.
Les établissements scolaires fermés dans neuf communes
Le gouvernement a annoncé samedi 29 février une série de mesures pour réduire les risques de propagation. Les rassemblements de plus de 5 000 personnes en milieu confiné ont été interdits, tout comme ceux en milieu ouvert susceptibles de réunir des populations dont certaines viendraient de zones touchées. Le semi-marathon de Paris, prévu ce dimanche, a ainsi été annulé et le Salon de l'Agriculture écourté d'une journée.
Dans neuf communes de l'Oise, département qui concentre le plus grand nombre de cas, les établissements scolaires et périscolaires resteront fermés jusqu'au 14 mars inclus. Sont ainsi concernés les établissements de Crépy-en-Valois – dont un enseignant de 60 ans du collège Jean de La Fontaine est le premier Français contaminé par le Covid-19 à avoir succombé – et de Vaumoise, où cet homme résidait et était conseiller municipal. La mesure touche aussi la petite ville de La Croix Saint-Ouen, proche de Compiègne, où habite le deuxième habitant de l'Oise à avoir été diagnostiqué victime de la maladie. Ce dernier est actuellement hospitalisé à Amiens dans un « état grave ».
Les autres villes sont Creil et les communes avoisinantes (Montataire, Nogent-sur-Oise, Villers-Saint-Paul) ainsi que Lamorlaye, limitrophe du Val d'Oise, et Lagny-le-Sec, limitrophe de Seine-et-Marne. L'arrêté préfectoral pris ce dimanche souligne que ces neuf communes « comprennent des cas biologiquement confirmés et potentiellement liés entre eux de personnes affectées par l'épidémie » et « doivent donc faire l'objet de mesures restrictives spécifiques ». Leurs habitants ont par ailleurs été invités dès samedi à limiter leurs déplacements. Les rassemblements (marchés, messes...) y sont interdits.
Heurts en Martinique, le Louvre fermé
En Martinique, la route nationale qui jouxte l'aéroport Aimé-Césaire du Lamentin a été samedi soir le théâtre de heurts entre les forces de l'ordre et des dizaines de manifestants venus réclamer des contrôles sanitaires plus stricts de tous les voyageurs arrivant sur l'île.
Coronavirus: des heurts éclatent en Martinique
À Paris, le Louvre, le musée le plus visité au monde, est resté portes closes ce dimanche. Son personnel s'était réuni dans la matinée pour voter un droit de retrait à la « quasi-unanimité », selon la CGT. Ce droit permet à un salarié de cesser le travail pour cause de danger « grave et imminent pour sa vie ou sa santé ».
(Avec dépêches)