- Une source judiciaire : « Aziz avait déjà été autorisé à voyager »
Sahara Médias - Une source judiciaire a déclaré à Sahara Medias que l’ancien président Mohamed O. Abdel Aziz avait été autorisé auparavant à quitter provisoirement Nouakchott, comme ce fut le cas pour d’autres personnes impliquées dans les enquêtes en cours relatifs à des affaires de corruption.
L’ancien président avait déclaré la semaine dernière qu’il se trouvait dans une grande prison, empêché d’aller au-delà de 25 kilomètres de la capitale, ajoutant que cette mesure lui avait été appliquée ainsi qu’aux membres de sa famille, mais pas aux autres personnes concernées par l’enquête et qui sont plus de 300.
Notre source qui a souhaité garder l’anonymat, doute du nombre de 300 personnes évoqué par l’ancien président, ajoutant que le rapport de la commission parlementaire a nommément cité les noms de quelques personnes, faisant référence aux fonctions d’autres, mais le nombre total de personnes concernées n’approche pas les 300.
La source ajoute que toutes les personnes dont la responsabilité a été prouvée jusqu’ici par l’enquête préliminaire ont été soumises aux mêmes mesures, c’est-à-dire empêchées de se déplacer, les passeports retirés et leurs comptes bancaires et leurs biens gelés.
La source judiciaire révèle que certaines personnes impliquées avaient été autorisés momentanément à quitter Nouakchott pour des raisons humanitaires et dans des cas spécifiques et objectifs.
Cette mesure, selon notre source, a profité à certains suspects qui l’ont demandé, y compris l’ancien président et certains membres de sa famille.
D’autres demandes avaient été rejetées pour certaines personnes parce qu’injustifiées ou par ce qu’elles ne sont pas dans l’intérêt de l’enquête.
Notre source rappelle que c’est l’enquête judiciaire qui est à même de déterminer et dévoiler les suspects, leur degré d’implication et qu’elle n’est pas liée par les conclusions de l’enquête parlementaire, mais par les preuves et les indices révélés.
Elle a révélé que certaines personnes avaient été placées en garde à vue à certain moment suivant des conditions objectives dans l’intérêt de l’enquête, suivant le degré de responsabilité, la gravité des faits et le niveau de leur disponibilité et leur coopération dont elles ont fait preuve en ces moments.
Enfin notre source précise que la garde à vue relève du pouvoir discrétionnaire du pouvoir judiciaire en fonction des conditions et diffère souvent d’un suspect à l’autre excluant toute volonté de cibler une personne quelconque.