Capital - Département d'État américain a donné son feu vert aux agents consulaires pour limiter l'octroie de visas aux femmes enceintes, rapporte le New York Times.
Objectif du gouvernement Trump : mettre un terme au "tourisme de naissance". "À compter du 24 janvier 2020, le département d'Etat ne délivrera plus de visas de visite temporaire aux étrangers qui veulent entrer aux États-Unis pour du 'tourisme de maternité'", a annoncé dans un communiqué la Maison-Blanche.
Les femmes qui souhaitent donner naissance à leur enfant sur le sol américain pour qu'il en obtienne la nationalité sont clairement visées. Les nouvelles règles qui entrent en vigueur ce vendredi ont pour but de limiter cette pratique.
"Ce changement réglementaire est nécessaire pour renforcer la sécurité, le système d'immigration des États-Unis et l'intégrité de la citoyenneté américaine", a ajouté l'administration Trump. Pour la Maison-Blanche, cette "industrie du tourisme de maternité" menace d'être une "surcharge" pour les hôpitaux. "Mettre fin à ces failles flagrantes va permettre de combattre ces abus endémiques et en fin de compte protéger les États-Unis", estime-t-elle par ailleurs.
Les associations s'indignent
Concrètement, les agents ne seront pas tenus de demander à chaque femme si elle est enceinte, mais ils devront appliquer un examen supplémentaire si, au cours de l'entretien, ils en viennent à soupçonner qu'elle se rend aux États-Unis spécifiquement pour accoucher, a précisé le département d'État, relayé par le New York Times.
Pour les associations de défense des droits des immigrants, cette nouvelle règle passe très mal. "Il est absurde que l'administration Trump transforme les employés de l'ambassade en policiers de la reproduction", s'indigne Kerri Talbot, directrice du plaidoyer fédéral pour Immigration Hub.
À noter que cette mesure ne concerne pas les touristes des 39 pays qui font partie du programme d'exemption de visa, concernant les séjours de courtes durées.
CLAIRE DOMENECH