Les autorités exigent une identification par empreinte digitale.
Par Anne Cheyvialle
Une Tanzanienne enregistre ses empreintes digitales lors de la souscription d’un forfait avec une carte SIM biométrique. ERICKY BONIPHACE/AFP
Après un essor sans précédent de la téléphonie mobile en Afrique cette dernière décennie,
les États veulent mettre de l’ordre dans ces marchés porteurs et très concurrentiels. L’enjeu est de se prémunir contre les problèmes de fraude en imposant des normes de sécurité plus strictes. Cela s’inscrit aussi dans la lutte contre le terrorisme, en recrudescence sur le continent.
Les régulateurs veulent également faire le ménage pour avoir une vision plus précise des marchés.
Une difficulté majeure est d’identifier les usagers de téléphones portables. La Tanzanie a pris la décision radicale de désactiver les cartes SIM dont les détenteurs n’auraient pas une identification légale.
La menace porte sur 15 millions de cartes, a précisé jeudi l’autorité de régulation des télécommunications (TCRA). Sur une population de quelque 57 millions d’habitants, il y aurait 45 millions de téléphones mobiles actifs, dont 30 millions sont bien identifiés. «Sur 15 millions, une grande partie, peut-être la moitié