Le volet social représente 50% du programme présidentiel (Ministre de la Santé)

mar, 03/01/2023 - 10:45

Une conférence-débat autour du volet social du discours prononcé à l’occasion du 62e anniversaire de l’indépendance nationale, par le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été organisé, dimanche soir, par les médias publics nationaux. La rencontre a vu la participation des ministres de la Santé, M. Moktar Ould Dahi, de l’Action sociale, de l’Enfance et de la Famille, Mme, Savia Mint N’Tahah, du Délégué général à la Solidarité nationale et à la Lutte contre l’Exclusion (Taazour), M. Mohamed Ali Ould Sidi Mohamed et de la Commissaire à la Sécurité alimentaire, Mme Fatimetou Mint Mahfoudh Ould Khattry.

Au cours de son intervention, le ministre de la Santé a rappelé que le volet social occupe une place très importante dans le programme du Président de la République, puisqu’il représente 50% de celui-ci. Selon lui, il y a un consensus sur le fait que les réalisations de ces trois dernières années dans le domaine social, sont sans précédent dans l’histoire du pays.

S’agissant du secteur de la santé, Ould Dahi a déclaré que le système de gratuité pour les patients en réanimation a été actualisé de sorte que l’hospitalisation et les médicaments soient gratuits pour eux. Désormais, « ils ne paient aucun centime », a réaffirmé le ministre.

Il a ajouté, qu’en 2022, environ 54 mille femmes ont bénéficié du forfait obstétrical avec une contribution symbolique de 4 500 ouguiyas ancienne monnaie. Ce forfait leur permet d’obtenir une prise en charge de l’État tout au long de la grossesse et deux mois après l’accouchement.

Toujours concernant l’accès aux soins, le ministre a souligné que l’État a instauré la gratuité des soins pour les personnes victimes d’accidents de la route, leur transport et ainsi que les évacuations à l’étranger. Il a assuré que toutes ces mesures n’avaient pas été prises avant 2019.

Enfin, le ministre a évoqué la question des infrastructures sanitaires. Il a annoncé que les travaux au niveau de l’hôpital d’Atar ont été effectués à 98% aussi bien en matière de construction que d’équipement. Les travaux de l’hôpital de Sélibabi, a annoncé le ministre, qui ajoute que l’équipement de l’établissement sera financé sur le budget de l’État pour l’année 2023.

De son côté, la ministre de l’Action social a salué un discours historique, évoquant les augmentations des salaires des fonctionnaires entre autres, avant d’énumérer un certain nombre de mesures ayant permis la mise en place de programmes sociaux pour l’amélioration des conditions de vie des populations.

Dans ce sens, la ministre a indiqué que le programme de cash transfert aux couches vulnérables et personnes atteintes de maladies chroniques a touché 3300 malades qui bénéficient de subventions régulières, avec une prise en charge totale des personnes atteintes d’insuffisance rénale. A cela, note la ministre, s’ajoute le soutien apporté aux femmes et aux filles, notamment à travers le financement d’activités génératrices de revenus.

Pour finir, la ministre de l’Action sociale a annoncé qu’une chaine de télévision verra bientôt le jour, afin de lutter contre les stéréotypes sur les personnes handicapées et la lutte contre les violences faites aux femmes.

A son tour, le délégué général de Taazour a présenté plusieurs chiffres qui, selon lui, reflètent les réunions de la Délégation au cours des trois dernières années. Ainsi, il a affirmé que 88 263 familles ont bénéficié de l’assurance maladie. 37 milliards d’ouguiyas ancienne monnaie ont été distribués dans le cadre du programme de transfert monétaire aux couches défavorisées, a souligné le délégué qui note au passage, le financement de 2 216 activités génératrices de revenus et des prêts, ayant permis la création de 10 mille opportunités d’emploi directs.

Parlant d’infrastructures, il a déclaré que neuf grands barrages ont été construits et que huit autres sont en cours de réalisation. De plus, 455 digues ont été réalisées au profit des agriculteurs situés dans des zones vulnérables. En outre, 98 écoles comprenant 653 salles de classes équipées ont été construites. Celles-ci peuvent accueillir environ 49 225 élèves, a souligné le délégué général de Taazour. Il a également mis en exergue le système de parrainage scolaire qui prend en charge environ 66 mille élèves sur toute l’étendue du territoire national.

Concernant les infrastructures à caractère sanitaire, le délégué a indiqué que 20 établissements de santé ont été construits et équipés, tandis que 17 autres sont en cours de réalisation, dont l’hôpital d’El Mina et le centre de dialyse de Teyarett. Le délégué a aussi rappelé la mise en place d’un programme national de lutte contre la malnutrition infantile, prenant en charge près de 30 mille enfants. Toujours au chapitre des chiffres, le délégué a parlé de la création de 70 réseaux d’approvisionnement en eau, dont 34 ont été achevés, 34 autres sont en cours de réalisation et les deux restants ont été raccordés au projet Aftout Chargui.

Par ailleurs, le délégué général a évoqué le projet de construction de puits artésiens, dont 37 ont été achevés et 59 autres sont en cours de réalisation. Il relève également le financement de 455 coopératives dans les domaines de l’agriculture, de la pêche continentale et de la pêche maritime. Il a en outre souligné qu’une assistance a été apportée à 112 mille familles nécessiteuses en période de sécheresse, à 396 292 familles pour faire face au Covid-19 et à 4 502 familles touchées par les inondations. Il note enfin l’approvisionnement de 1 750 magasins aux quatre coins du pays en denrées alimentaires, à des prix subventionnés.

Pour sa part, la commissaire à la sécurité alimentaire, a déclaré que le programme du Président de la République est un programme social par excellence, qui prend en compte les préoccupations des citoyens. Revenant sur la problématique de la sécurité alimentaire, elle a souligné que c’est devenu une préoccupation majeure, qui s’est accentuée avec les crises sanitaires et le conflit russo-ukrainien.

La commissaire à la sécurité alimentaire indique que le pays a fait preuve de résilience, notamment face à la sécheresse qui a sévi en 2021. Elle a déclaré que la situation a été globalement bien gérée dans la mesure où il n’y a pas de pertes animales, ni famine ni catastrophe majeure car le gouvernement a été présent aux côtés des populations. Selon elle, les résultats obtenus ne sont pas le fruit du hasard mais d’efforts consentis pour anticiper les crises. Ainsi, poursuit-elle, le pays a pu s’approvisionner en blé à suffisance, alors qu’il était difficile d’obtenir des quantités importantes sur le marché international à cause de la crise.

D’après la commissaire, la Mauritanie a également été en mesure de surmonter les difficultés liées à la capacité de stockage, les soucis de transport et de distribution. Elle a enfin souligné que face aux différents défis, le Commissariat a dû se réinventer et a vu ses missions évoluer.

A noter que tout au long de cette rencontre, plusieurs walis ont intervenu afin de mettre en exergue les réalisations à vocation sociale au niveau des régions qu’ils dirigent. La conférence-débat s’est déroulée en présence de conseillers à la Présidence, à la Primature et de spécialistes des questions sociales.