
Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement porte-parole du Gouvernement, M. Houssein Ould Meddou et de la Santé, M. Abdallahi Wedih.
Dans son mot introductif, le porte-parole a déclaré que le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de lois, de décrets et des communications, dont ceux relatifs à la reconnaissance du centre Safia en tant qu’organisation d’utilité publique ainsi que la stratégie nationale de vaccination. Il a ensuite invité le ministre de la Santé à apporter davantage de précisions.
A son tour, le ministre de la Santé a déclaré que la stratégie nationale de vaccination 2024-2028, s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du Président de la République, en lien avec l’amélioration de l’accès à la santé. La santé, a-t-il dit, est une partie intégrante de la sécurité publique, à l’image de la sécurité alimentaire, assurant que le Gouvernement s’efforce de concrétiser cela sur le terrain.
Il a déclaré que l’État œuvre à éliminer des fléaux, dont la mortalité infantile et cela passe en partie par la vaccination. Le document est aussi en phase avec les objectifs de l’Organisation Mondiale de la Santé visant à ce que tout le monde soit vacciné à l’horizon 2030.
Selon le ministre, la mise en œuvre de cette stratégie, requiert des fonds importants. Un budget de 1,34 milliards d’ouguiyas (MRU) est nécessaire, a précisé le ministre. Il a indiqué que la Mauritanie financera sur fonds propres 42% de l’assiette, 46% seront supportés par l’Alliance du Vaccin et 2% par la Banque mondiale. Le montant restant sera couvert par des partenaires que le Gouvernement va mobiliser, a-t-il déclaré.
Le ministre a rappelé que la Mauritanie avait l’habitude d’organiser des campagnes annuelles de vaccination, coûtant 270 millions d’ouguiyas (MRU). Il a aussi signalé qu’une campagne ponctuelle (extraordinaire) peut coûter jusqu’à 50 millions d’ouguiyas (MRU). Ainsi donc, cette stratégie, pluriannuelle, devrait permettre de réduire la mortalité et les infections liées à des maladies évitables ainsi que le coût de la prise en charge qui en découle.
Toujours au cours de son mot, le ministre a déclaré que l’OMS considère que la vaccination a permis d’éviter 57 millions de morts entre 2000 et 2022, notant que le taux de vaccination en Mauritanie est de 91%, contre les 72% relevés avant l’avènement de la pandémie Covid-19 et 76% juste après.
Pour sa part, le porte-parole du Gouvernement a déclaré que la transformation numérique est importante pour la réalisation d’un développement durable, eu égard aux possibilités qu’elle offre aussi bien aux usagers qu’aux autorités. Il a noté que des bons significatifs ont été franchis, avec l’émergence de solutions numériques dans le domaine de la santé, de l’éducation, de l’état civil ou encore des transports, entre autres.
En outre, interpellé sur la problématique du transport, notamment dans les zones enclavées, le porte-parole a indiqué que les autorités travaillent sur des programmes structurels de développement de Nouakchott ainsi que l’intérieur du pays. Dans ce cadre, les composantes liées au transport et aux infrastructures figurent en bonne place. Selon lui, plus de 3000 km de routes ont été réalisés, avec un impact positif sur la vie des populations.