Jeunesse au service de la Nation, pour quelles sociétés et Institutions ? Tentative d’analyse par Sao Ousmane

jeu, 25/07/2019 - 10:11

Sao Ousmane - « Ne regarde pas en arrière avec colère, ni devant avec peur, mais tout autour de toi en pleine conscience. » James Thurber

I : Introduction

En sociologie, « une institution désigne une structure sociale (ou un système de relations sociales) dotée d'une certaine stabilité dans le temps. />Sociologiquement, une institution est un mode de régulation de situations qui tendent à se reproduire… » elle est d'origine coutumière ou légale, faite d'un ensemble de règles tourné vers une fin, qui participe à l'organisation de la société ou de l'État.

Selon le dictionnaire « Une société est un groupe organisé d'êtres humains ou d'animaux, ayant établi des relations durables, qui vivent sous des lois communes, qui ont une forme de vie commune, qui sont soumis à un règlement commun ».

En ethnologie « la société désigne un groupe humain organisé et partageant une même culture, les mêmes normes, mœurs, coutumes, valeurs » En sociologie, « la société est l'ensemble des personnes qui vivent dans un pays ou qui appartiennent à une civilisation donnée ».

Dans ce contexte précis, les jeunes sont avant tout concernés par les évolutions de la société, celles de la famille et du travail, l’entrée dans une économie de la connaissance et les nouvelles technologies, la montée des inégalités et les changements dans les rapports sociaux et les modes de vie. Ces évolutions touchent une partie seulement des générations adultes ; elles ont des conséquences pour tous les jeunes. L’expérimentation du nouveau se fait largement par et sur les jeunes.

Dès lors, la perte de sens des repères traditionnels et l’absence de vision collective de l’avenir ne sont-elles pas d’abord ressenties par les jeunes ? Comment peut-on redéfinir des normes, contraignantes mais reconnues par tous ? Comment favoriser la création d’opportunités nouvelles sans faire peser sur certains des risques excessifs ?

Comment concilier mobilité et sécurité dans les parcours individuels, notamment par une conception nouvelle de l’éducation et de la formation tout au long de la vie, comme de leurs liens avec le travail et avec la vie sociale ?

Il est ainsi assez inexact de parler d’une jeunesse dépolitisée, indifférente aux enjeux publics. Ses réactions mettent tout au contraire devant nous un certain nombre des grands enjeux de société qui requièrent des choix politiques (Irène Théry, mai 1998.)

Mais les politiques publiques n’ont-elles pas été une façon de ne pas faire de la politique ? Avons-nous envie de nous confronter les uns aux autres sur des changements et des projets ? De prendre le risque de les formuler et le temps d’en faire de nouvelles réalités ?

Nous souhaitons que l'Etat donne un poids important à la construction citoyenne et au capital humain de la jeunesse. Aucun pays au monde ne peut se développer sans une construction citoyenne solide, un patriotisme sincère, une acceptation consciente de l’idée et l’adoption d’une solution pérenne pour l’emploi des jeunes. La solution pour la limitation de l’émigration serait la formation et l'emploi. Les jeunes doivent être bien formés sur la confiance en soi, sur la réussite et sur un coaching personnel et professionnel (Claire Bidart, L’Harmattan, 1999). Alors qu’en est-il de la nation ?

Ne dit-on pas qu’une nation est une communauté de destin, formée souvent autour d’une histoire commune et qu’étymologiquement le mot nation évoque la naissance et souveraineté d’un peuple. Ce terme évoque aussi la légitimité d’un peuple à se surpasser dans les moments difficiles. Ce mot nation a donc une dimension d’identité et une dimension politique. On voit bien que cette exigence devrait s’appliquer au labyrinthe de notre vie locale....