Texte par :RFI
L'équipe du film There Is No Evil de l'Iranien Mohammad Rasoulof, Ours d'or à la 70e Berlinale, le 29 février 2020. Le producteur Farzad Pak a salué le courage de toute l'équipe «qui a mis sa vie en danger pour être dans le film». REUTERS/Michele Tantussi
La Berlinale, animée par une équipe dirigeante renouvelée, n’a pas failli à sa réputation de festival politique en récompensant au terme de sa 70e édition une nouvelle fois le cinéaste iranien Mohammad Rasoulof.
Il avait déjà été primé en 2017 à Cannes pour Un homme intègre. Le cinéaste Mohammad Rasoulof est cette fois récompensé à Berlin pour un film sur la peine de mort, vue par les bourreaux et les victimes, There is No Evil, qui remporte l’Ours d’or. Un prix pour un film sur un sujet tabou, décerné au réalisateur iranien qui a l’interdiction de quitter son pays et de filmer depuis son précédent long-métrage qui lui avait aussi valu une peine de prison. Les cinéastes iraniens sont d'ailleurs régulièrement récompensés à Berlin puisque en 2015, Jafar Panahi avait raflé l'Ours d'or avec Taxi Téhéran, succédant à Asghar Farhadi en 2011 pour Une séparation.
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Autre film primé, celui de l’Américaine Eliza Hittman, Never rarely sometimes always, couronné de l’Ours d’argent. Il suit les pas d’une adolescente, Autumn, qui se rend à New York pour avorter. Autre sujet sensible.
Le documentariste Rithy Panh a été récompensé pour son documentaire «Irradiés» à la 70e Berlinale, le 29 février. REUTERS/Annegret Hilse
Parmi les autres films récompensés par le jury présidé par le comédien britannique Jeremy Irons, le duo français Benoît Delépine-Gustave Kerven avec Effacer l'historique une comédie sur nos habitudes numériques (Ours d'argent spécial pour la 70e édition du festival) et dans un autre registre, Irradiés du documentariste d'origine cambodgienne Rithy Panh, prix du meilleur documentaire, qui confronte le spectateur à des images poignantes d'Hiroshima et de la Shoah.
Le Sud-Coréen Hang Sang-soo a enfin été sacré meilleur réalisateur pour The Woman Who Ran, avec sa comédienne fétiche Kim Min-hee. Autres prix, ceux de l'Italien Elio Germano et de l'Allemande Paula Beer, récompensés pour leurs rôles respectifs dans Hidden away, le portrait d'un peintre italien marginal et Undine, fable aquatique de Christian Petzold.
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Le palmarès de la 70e Berlinale
Ours d'or du meilleur film, There is no Evil de l'Iranien Mohammad Rasoulof
Grand prix du jury, Ours d'argent : Never Rarely Sometimes Always de l'Américaine Eliza Hittman
Ours d'argent du meilleur réalisateur : Hang Sang soo pour The woman who run (Corée du Sud)
Ours d'argent de la meilleure actrice : l'Allemande Paula Beer dans Undine de Christian Petzold
Ours d'argent du meilleur acteur : l'Italien Elio Germano pour Hidden away (Volevo nascondermi)
Ours d'argent de la meilleure contribution artistique : Jürgen Jürges pour la photographie de DAU. Natasha d'Ilya Khrzhanovsky et Jekaterina Oertel
Ours d'argent du meilleur scénario : Favolacce (Bad Tales) de Fabio et Damiano D'Innocenzo (Italie)
Ours d'argent marquant les 70 ans de la Berlinale: Effacer l'historique de Benoît Delépine et Gustave Kerven (France)
Prix du meilleur documentaire : Irradiés de Rithy Panh (France)