Des membres du gouvernement ont commenté, mercredi soir, les résultats du conseil des ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée. Il s’agit des ministres de la Culture, des Arts, de la Communication et des Relations avec le Parlement, porte-parole du Gouvernement, M. Houssein Ould Meddou, de l’Economie et des Finances, M. Sid’Ahmed Ould Bouh, de la Santé, M. Abdallahi Ould Wedih, de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mme Amal Mint Maouloud.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a déclaré que le conseil a examiné et adopté des projets de lois, de décrets et de communications, dont ceux relatifs au code l’investissement, à l’assurance maladie et à l’assainissement de la ville de Nouakchott. Il a ensuite invité ses homologues ministres à apporter davantage de précisions.
A sa suite, le ministre de l’Économie a exposé les grandes lignes du projet loi portant Code l’Investissement, vient remplacer le texte datant de 2012. Selon lui, le nouveau cadre juridique encadrant les investissements en Mauritanie vient matérialiser l’engagement du Président de la République à améliorer le climat des affaires. D’après le ministre, le Code va favoriser les secteurs productifs et diversifier l’économie et assurer une exploitation durable des ressources naturelles.
Ainsi, le nouveau texte offre différents avantages aux investisseurs, dont la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Elle passe de 16 à 10%. De plus, des seuils sont fixés pour l’octroi des licences.
Le ministre a déclaré que le projet met aussi l’accent sur les pôles de développement. Cela a pour objectif de renforcer la productivité, notamment à travers l’érection de pôles spécialisés, par exemple l’élevage au Brakna, la pêche à Nouadhibou ou les mines à Zouerate, entre autres.
En outre, le ministre a souligné que le Code a prévu un axe dédié aux garanties, devant permettre de mieux protéger les investisseurs contre toute forme de confiscation de leurs biens, les cas exceptionnels mis à part. Ces mesures incluent non seulement l’accès aux devises étrangères mais aussi la liberté de transférer les bénéfices à l’étranger.
Le ministre a également précisé que le code encadre tous les secteurs, sauf ceux liés au commerce, aux banques, les assurances, les mines et l’hydrogène vert. Le ministre a expliqué que ces secteurs sont déjà régis par d’autres cadres juridiques spécifiques.
En outre, le ministre a indiqué avoir présenté une communication concernant la politique de l’investissement. Il s’agit d’après lui d’un document ayant permis d’introduire les réformes du code de l’investissement datant de 2012. Et cela, dans le but de contribuer au développement de l’économie nationale en offrant aux investisseurs, un meilleur cadre de travail. Il a souligné que de nouveaux secteurs sont désormais couverts par le code : santé, logistique, numérique et environnement.
La communication, d’après lui, vise aussi à valoriser les secteurs productifs, à encourager les investisseurs, à diversifier l’économie nationale, à améliorer l’économie numérique et les infrastructures. De plus, elle introduit une réduction de la durée des conventions d’investissements. Elle oscille désormais entre 8 et 10 ans. Ceci, dit-il, a pour but de mieux s’assurer du respect des engagements de toutes les parties.
De son côté, le ministre de la Santé est revenu sur l’essence du projet de décret fixant les modalités d’accès des ascendants directs du principal assuré au régime d’assurance maladie. Selon lui, cela s’inscrit dans le cadre de la réalisation des engagements du Président de la République relatives à la couverture maladie, la justice sociale.
Le ministre a expliqué que l’assurance couvrira les frais de traitement liés aux maladies et accidents dans les secteurs public et privé. Le projet, selon lui, fixe la contribution de l’assuré principal à 1,5%. Elle peut atteindre 2 ou 3% en fonction du nombre d’assurés.
Répondant à une question, le ministre a déclaré que le nombre de personnes couvertes par la caisse nationale d’assurance maladie a augmenté de 147% depuis l’accession du Président de la République à la magistrature suprême. Au niveau de l’assurance sociale solidaire (CNASS), plus de 200 mille personnes ont déjà été enregistrées, a souligné le ministre.
A son tour, la ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement est revenue de long en large sur le projet d’assainissement de la ville de Nouakchott, dont la pose de la première pierre a été effectuée par le Président de République, lundi dernier. Elle a indiqué que le projet qui s’étale sur 45 mois, est financé intégralement par l’Etat, à hauteur de 177 millions de dollars américains.
Pour la ministre, ce projet vient au moment où la capitale fait face à une situation difficile, marquée par l’absence d’un système d’assainissement en adéquation avec sa démographie et son expansion géographique.
La première phase du projet comportant trois pôles, couvre la wilaya Nouakchott-Ouest et des zones des communes de Teyarett et d’El Mina. Elle a souligné que cette priorité résulte de diagnostics, notant que l’action dans ses communes permettra de venir à bout d’une bonne partie de la problématique au niveau de Nouakchott.
La ministre a précisé qu’une société chinoise a remporté l’appel d’offres international qui a été lancé et géré de manière transparente. Elle a assuré que les travaux seront achevés dans les délais impartis, sous la supervision de bureaux de suivi réputés au niveau international, ainsi que les services de l’Etat.
Pour sa part, le porte-parole du gouvernement, a indiqué que la dernière édition du festival des cités du Patrimoine qui s’est déroulée à Chinguetti, a vu la participation de 211 personnalités, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives de partenariat et de coopération entre la Mauritanie et les institutions internationales concernant le patrimoine et la culture, telles que l’UNESCO, l’ICESCO et l’ALESCO. Il a estimé que le succès de cette édition témoigne du soutien indéfectible du gouvernement au festival et au patrimoine. Il a par ailleurs noté que les perspectives sont prometteuses, notamment avec l’engagement de l’UNESCO à restaurer l’ancienne mosquée de la ville de Chinguetti.
En outre, le porte-parole du gouvernement a affirmé que le festival est devenu un sommet culturel et scientifique sans précédent, marqué par la publication de 11 ouvrages mauritaniens et l’organisation de 40 conférences culturelles animées par des chercheurs internationaux.
Le ministre a également précisé que le festival ne s’est pas limité aux aspects culturel et scientifique, mais a également touché le volet développement. Dans ce sens, il a souligné que l’isolement de la ville a été rompu, et que de nombreux projets de développement et de services y ont été mis en œuvre.
Il a enfin salué les efforts consentis par les autorités et les populations de l’Adrar ayant joué un rôle détermination dans la réussite du programme.