Un atelier d’élaboration d’un plan de plaidoyer sur les questions clés liées à la paix, de sécurité et aux droits des femmes conformément à la Résolution 1325 des Nations UNIS a été ouvert, aujourd’hui vendredi, à Nouakchott, dans le cadre du projet « Renforcement des capacités des organisations féminines et création d’une alliance féminine forte pour la paix au Sahel”, mis en œuvre par l’Association Mauritanienne pour la Santé de la Mère et de l’Enfant (AMSME).
Supervisé par le Ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille en partenariat avec ONU Femmes, ledit projet est financé par le Royaume des Pays-Bas.
L’atelier de trois jours vise à soutenir la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui renforce le rôle des femmes dans les processus de paix et de sécurité et la protection des droits de l’homme.
Il compte également, au regard des défis liés à la paix et à la sécurité dans les zones frontalières ciblées par le projet (les deux Hodhs, le Gorgol et Tiris Zemmour), à élaborer un plan de plaidoyer adapté au contexte national et local, et à renforcer l’engagement des organisations de femmes à diffuser et à mettre en œuvre la résolution du Conseil de sécurité précitée, tout en développant des mécanismes de suivi de l’évaluation de l’impact des activités de plaidoyer.
Son Excellence le Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, s’est engagé dans sa programme électoral « Mon ambition pour la nation », à assurer l’automatisation des femmes et à garantir leur protection contre les diverses formes de violence, a affirmé à cette occasion le Secrétaire Général du Ministère de l’Action Sociale, de l’Enfance et de la Famille, M. Hamoudi Cheikhna Ali.
La déclaration de politique générale du gouvernement est claire en ciblant les mêmes objectifs d’automatisation et d’épanouissement des femmes, a-t-il ajouté.
Le Département de tutelle est chargé des questions relatives aux femmes, qu’il s’agisse de résoudre et de traiter les conflits familiaux pour protéger la famille, ou de créer des cellules sectorielles pour institutionnaliser le genre et des comités régionaux de lutte contre les violences, de promotion des comportements et de correction des stéréotypes qui entravent leur progrès et leur participation au processus de développement, en plus de l’ouverture de maisons refuges, a-t-il poursuivi.
La Mauritanie a fait de grands progrès dans la révision du Code du statut personnel et le gouvernement continuera à renforcer son arsenal juridique garantissant les droits des femmes, a précisé le Secrétaire Général, selon lequel, les auteurs de 90 % des crimes liés à la violence contre les femmes ont été jugés et sanctionnés et le pourcentage restant est en cours d’exécution et d’investigation.
L’organisation de cet atelier témoigne de l’engagement de l’Etat mauritanien à soutenir et à renforcer le rôle des femmes dans la construction de la paix et de la sécurité, en exécution de la résolution n° 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies, considérée comme une étape historique vers le renforcement du rôle des femmes dans la prévention des conflits, la consolidation de la paix et leur protection, a déclaré quant à elle, la présidente de l’AMSME, Mme Zeinebou Taleb Moussa.
L’ancrage du langage de paix et le rejet de la violence et de l’extrémisme, appelle les femmes de manière générale et les organisations de femmes opérant sur le terrain et dans les zones frontalières de façon particulière, à être à l’avant-garde de l’action, a-t-elle ajouté.
Cet atelier vise à élaborer un plan national de plaidoyer, notamment pour renforcer les alliances locales dans ces domaines, a-t-elle poursuivi, disant que cela ne sera réalisé qu’en renforçant les capacités des organisations de femmes afin qu’elles puissent jouer le rôle qui leur est dévolu.
La Représentante de la Coordonnatrice Résidente des Nations Unies, Mme Leila Peters-Yahya, a exprimé à son tour, sa joie de participer à cet atelier visant à élaborer un plan national de plaidoyer pour les questions liées aux femmes, à la paix et à la sécurité, disant que les femmes ne sont pas seulement des bénéficiaires, mais aussi des actrices clés de la paix et du développement durable.
Les droits des femmes constituent une priorité majeure de la politique étrangère néerlandaise, et de ce point de vue, les Pays-Bas soutiennent fermement la mise en œuvre de la résolution 1222 du Conseil de sécurité de l’ONU, a précisé pour sa part, Son Excellence le Consul du Royaume des Pays-Bas à Nouakchott, M. Nabil Hajjar. Toujours selon lui, la Mauritanie se félicite de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité et félicite chaleureusement le gouvernement mauritanien pour les progrès réalisés, notamment à travers l’élaboration du premier plan d’action national sur la résolution de l’ONU.
Le Wali de Nouakchott Ouest et la Représentante de la région de Nouakchott, ainsi que des déléguées d’organisations féminines, de défenseurs des droits des femmes et de l’égalité des sexes, et d’experts dans les domaines de la paix et de la sécurité avaient assisté à la cérémonie de lancement dudit atelier.