Le président français Emmanuel Macron a annoncé, lundi, au terme des travaux du sommet des pays du G5 Sahel et de la France, le renforcement de la force Barkhane de 220 militaires français supplémentaires, afin de renforcer la paix et la sécurité dans le Sahel, et a appelé à la mise en place, d’ici quelques mois, de forces spéciales européennes, appelant de ses vœux les autres pays qui souhaiteront rejoindre cette dynamique.
Le président français, qui s’exprimait lors d’une conférence de presse conjointe avec les dirigeants des pays des G5 Sahel a remercié la Mauritanie pour son rôle dans la lutte contre le terrorisme, et a émis le vœu pour sa poursuite pendant sa présidence tournante de groupe G5 Sahel, qui débute au mois de février 2020.
M. Macron a invité les Etats Unis d’Amérique à renforcer davantage le rôle et l’action de la force Africom dans la région.
Il a également parlé d’une nouvelle approche de lutte contre le terrorisme au Sahel, à travers l’instauration d’un commandement conjoint entre la force française Barkhane et la force du G5 Sahel.
Le président français a enfin précisé que les dirigeants des G5 Sahel ont renouvelé leur souhait de voir se poursuivre l’action de Barkhane, rappelant que la France répond à la demande des pays concernés.
Au sujet de l’implication des autres partenaires, le président français a précisé que le sommet ouvre la voie à une nouvelle stratégie militaire contre les terroristes dans cette vaste zone dont le territoire est égal à celui de l’Europe.
et a appelé les autres partenaires à s’impliquer davantage dans ce combat.
‘’Nous avons définis les objectifs politiques et militaires, surtout au niveau des trois frontières, le Niger, le Mali et le Burkina Faso, par la gestion d’une force conjointe, sous un commandement unifié permettant l’échange d’expériences
et de renseignements entre les pays concernés et la France pour éliminer les terroristes’’, a conclu le président français.
M. Kaboré a signalé que les participants au sommet de Pau ont convenu de rediscuter les objectifs et redéfinir les piliers des futures actions, avec en premier lieu, la concentration des actions militaires sur le fuseau du centre (Mali, Burkina Faso, Niger) et, en priorité, contre les groupes salafistes.
Les six dirigeants, a-t-il ajouté, ont aussi souligné la nécessité de renforcer les armées nationales (collecte et partage de renseignements), « clé de voute », selon lui, « du succès de notre combat ».
Il faut, en outre, « restaurer l’autorité de l’Etat, rouvrir les écoles et les centres de santé.. », a plaidé le président en exercice du G5 Sahel qui a exigé « des résultats probants et rapides » de nature à renforcer la crédibilité de chaque pays et celle de la communauté. « C’est une urgence », a insisté M. Kaboré.
Revenant sur les raisons de la présence de son pays au Sahel, le président français a expliqué que son unique but est de combattre les groupes terroristes qui agressent des « populations amies ».
Il s’agit aussi, a-t-il dit, de permettre aux Etats sahéliens d’assumer leur souveraineté sur leur territoire face aux groupes terroristes qui la menacent.